Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 07:16

Les affiches de Mai 68De grands ateliers vides qui résonnent. Des réservoirs métaliques remplis de boulons. C'est l'image nette - maus unique - qui me reste de Mai 68. L'entreprise d'Issoudun dans l'Indre - la MECI - où travaillait mon père comme électromécanien était en grève et occupée par les ouvriers. Mon père était responsable CFDT dans cette usine qui fabriquait des fours et des tableaux électriques.
Plus tard, il y aura ces chants, gravés sur un 45 tours qui était interdit à la vente :
Chacun de vous est concerné ou encore La pègre. On les écoutait sur un vieux tourne-disque entre Ferrat et Le Forestier.
Pour le reste, perdu dans cette petite ville de provience où on allait encore  chercher du lait à la derme, n'ayant pas la télé, la chaude actualité parisienne n'arrivait pas jusque dans mon univers même si mes parents devaient sans doute y être très attentif.
Plus tard enfin, j'apprendrai que cette période fut très dure pour mes parents financièrement parlant. Ma mère ne travaillait pas et mon père ne rapportait plus de salaire à la maison. Ce fut le temps de vaches maigres.. et de la solidarité de toutes celles et ceux qui ont permis à un famille de trois enfants de vivre.
Aujourd'hui, Mai 68 symbolise à mes yeux la politique pas seulement conservatrice mais réactionnaire de la droite française de XXIe siècle. Les discours de Nicolas Sarkozy sont tout à fait clairs à ce sujet. Mais à écouter certains discours ou à analyser certaines décisions, on constate avec effarement que le "désir de passé" de la droite française va bien au delà. L'esprit revanchard qui l'anime renvoit l'incite parfois à vouloir remettre en cause le Front populaire et - au delà - la Révolution française elle-même, comme le prouve la tentative du président de la République de remettre en cause le principe fondamental de non-rétroactivité des lois.

Partager cet article
Repost0
20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 19:59

detail-Le-Tribune.jpgDans un article consacré aux blogs de campagne, le site de La Tribune d'Orléans propose une une présentation des blogs politiques orléanais. Sans concession ni langue de bois. A propos de mon blog, Sandra Dubois écrit : "Dazibao, Le blog de Pascal Martineau, assistant parlementaire de Jean-Pierre Sueur. Un vrai blog politique, qui ne se dissimule pas et commente avec parti pris l’actualité et la campagne électorale".
"Les blogueurs politiques s’imaginent souvent plus importants qu’ils ne sont, analyse ironiquement la journaliste de La Tribune d'OrléansA force de vivre dans un microcosme, de se répondre les uns les autres, ils finissent par croire qu’ils représentent plus qu’eux mêmes. En réalité, le phénomène blog concerne une minorité d’électeurs plutôt jeunes. Le militantisme tue l’intérêt de ce type de démarche et sème le doute sur la rigueur de ces faux journalistes". Certes. Mais l'expression de "faux journaliste" paraît péjorative pour qualifier des blogueurs qui n'ont, à ma connaissance, pas cette prétention et, en tout cas, ne le revendiquent nulle part. En ce qui me concerne, et bien qu'aillant exercé ce métier durant plusieurs années,  je ne me considère moins comme "journaliste-blogueur" que comme "blogueur engagé et militant". C'est la raison pour laquelle, d'ailleurs, j'ai baptisé mon blog DazibaO, ce mode d'expression populaire et contestataire correspondant mieux à l'idée que je me fais du blog.

Un temps d'avance. Quant à la fréquentation, elle est sans aucune doute aujourd'hui limitée à un petit monde de "convaincus" et "d'opposants" qui "se chamaillent sur ces nouveaux forums". Il ne cependant faut pas être grand clair pour imaginer que ce mode de communication, comme tous ceux qui l'ont précédé, va fortement se développer dans les années qui viennent. Alors, ceux qui maîtriseront déjà bien l'outil auront sans aucun doute un temps d'avance. De ce point de vue, à Orléans en tout cas, la gauche n'est pas mal placée. Sandra Dubois note ainsi "la très nette prédominance des blogs de gauche sur ceux de droite, comme si la droite ne croyait pas encore à ce moyen de communication."

Partager cet article
Repost0
18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 23:48

Est-ce un signe ? La Une du dernier numéro de L'Hebdo des socialistes (ci-contre) met à l'honneur Adeline Hazan, qui, contre toute attente, a remporté l'élection municipale à Reims. Un victoire saluée par Martine Aubry qui s'est réjouie avec enthousiasme de la victoire de sa "copine". Un succès qui s'ajoute à celui de la maire de Lille elle-même qui a été reconduite dans ses fonctions avec un score historique de 66,56%.
Ces victoires favorisent sans aucun doute le retour sur le devant de la scène politique de l'auteure de la loi sur les 35 heures - tellement décriée, y compris dans son (camp mais si essentielle que même la droite de Sarkozy n'ose pas la supprimer purement et simplement. L'animatrice du
Club Réformer  et ancienne ministre du Travail et des Affaires sociales pourrait trouver dans ces élections municipales l'occasion d'un regain de présence active et d'influence au sein du Parti socialiste.
J'ai eu à plusieurs reprises le plaisir d'assister à des réunions du Club Réformer. Martine Aubry fait partie, à mes yeux, des quelques personnalités du PS et de la gauche qui réunissent les qualités nécessaires pour revendiquer les plus hautes responsabilités : une réflexion politique riche et cohérente, une fidélité infaillible aux valeurs qu'elle défend et une expérience de gouvernance qui a fait ses preuves. En outre, le "réformisme" que la maire de Lille appelle de ses voeux - et qui n'a rien à voir avec le pseudo réformisme de la droite - correspond à la manière dont je conçois l'action politique : la volonté de transformer profondément notre société pour la rendre plus libre, plus juste, plus fraternelle mais dans le respect de toutes celles et ceux qui sont concernés par les réformes et avec eux.
Je souhaite que le Parti socialiste et toute la gauche s'appuient sur quelqu'un comme Martine Aubry et sur la réflexion politique qu'elle mène avec ses amis pour reconstruire notre parti et la gauche elle-même.

Partager cet article
Repost0
18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 11:53
Au centre de conférences d'Orléans, lors du meeting avec Bertrand Delanoë (photo Miguel Texeira)On entend tenir, ici ou là (dans Le Grand Bûcher sur France Bleu Orléans lundi 17 mars en particulier) deux discours contradictoires. En substance : « Jean-Pierre Sueur n’était pas le bon candidat de gauche à Orléans » et « c’est indigne de la part de Jean-Pierre Sueur de ne pas siéger au sein du conseil municipal ». Après les défaites, les donneurs de leçon font recette. Personne – ou pas grand monde – en revanche pour s’indigner de l’indignité de la fin de campagne de Serge Grouard et de son équipe. Une fin de campagne à l’image de la droite dure qui a toute sa place dans la liste UMP-MPF-MoDem : haineuse. Avec, en prime, comme l’a très bien dénoncé Jean-Pierre Sueur, une glorification de la trahison. Jeudi 12 mars à La Source, le candidat socialiste avait fustigé ceux qui brandissent « la trahison comme un étendard, la confusion comme perspective, le reniement comme objectif, comme modèle, la trahison comme une décoration qu’il faudrait exhiber en disant : regardez, c’est tellement bien ».

La trahison et la haine. A l’inverse, la campagne de la liste « Orléans gagnant pour tous » aura été digne d’un bout à l’autre. Comme l’a très justement répété Jean-Pierre Sueur, il vaut mieux perdre en étant fidèle à ses valeurs et à ses convictions que gagner grâce à la confusion, la trahison et la haine.
Le choix fait par Jean-Pierre Sueur de ne pas siéger au conseil municipal est en totale cohérence avec la dignité et l’éthique de la campagne qu’il a menée avec son équipe. Qui connaît d’autres personnalités politiques de ce niveau (il a notamment été secrétaire d’Etat) qui ont eu le courage, après douze années de mandat comme  maire de venir, chaque mois, siéger au conseil municipal, y défendre ses convictions, ses actions, face à une droite souvent irrespectueuse et à des élus aussi méprisants que Florent Montillot ? La volonté de reconquête – réelle et assumée – n’explique pas tout. Il y avait dans ce choix du perdant de 2001 la volonté de rester au service des Orléanaises et des Orléanais. 

Haute-Assemblée. La décision prise par Jean-Pierre Sueur de plus siéger sur les bancs de l’opposition du conseil municipal relève de la même logique. Mais là encore, ceux qui annoncent son départ de la scène politique orléanaise ont mal lu ce qu’a annoncé le sénateur socialiste, tronquent malhonnêtement ses propos ou prennent leur désir pour une réalité. Jean-Pierre Sueur reste plus que jamais sénateur du Loiret. Contrairement à Serge Grouard qui perçoit son indemnité de député sans jamais – ou presque – siéger au Palais Bourbon, Jean-Pierre Sueur va continuer à aller – aux côtés d’hommes comme Robert Badinter- défendre ses fortes convictions au sein de la Haute Assemblée. Et à Orléans et dans le Loiret, à se battre pour le maintien des emplois menacés et à recevoir dans son bureau de la rue Croix de Malte tous les accidentés de la politique antisociale de Nicolas Sarkozy : des sans papiers aux chômeurs, en passant par les déboutés du droit au logement.

>> Lire le portrait de Jean-Pierre Sueur fait par Anthony Gautier dans La République du Centre du 18 mars 2008
Partager cet article
Repost0
17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 18:44
Voir toutes les "certitudes et reniements" paru en 2003 dans un tract réalisé par le PS de l'Agglo à propos de la seconde ligne de tramChécy, Saint-Jean de Braye, La Chapelle Saint-Mesmin, Ingré : les laissés pour compte de la 2e ligne de tram n’ont sans doute guère apprécié le choix d’un tracé court et incohérent (à Saint-Jean de Braye) de la future ligne est-ouest. Le sujet avait été majeur dans les campagnes menées par les candidats de gauche dans ces communes. « Je me suis engagé à le faire venir jusque dans la commune et non aux portes » a ainsi rappelé Nicolas Bonneau, le nouveau maire socialiste chapellois au soir de son élection. La gifle est particulièrement forte et le message suffisamment clair dans l’est de l’agglomération avec la victoire, à Chécy, de Jean-Vincent Vallies contre l’ancien président de la Semtao Francis Duché et à Saint-Jean de Braye de David Thiberge contre l’ex vice-président chargé des transports à l’Agglo, Jacques Chevalier. Au total, si l’on excepte la forteresse conservative orléanaise et si l’on ajoute Bou, ce sont six des sept communes concernées par le tracé est-ouest qui sont clairement favorables à une version longue de celui-ci. « Je n’imagine pas qu’ils ne soient pas entendus » espère Christophe Chaillou, le maire de Saint-Jean de la Ruelle dans La République du Centre du mardi 18 mars. Rien n’est moins sûr si l’on se rappelle (j’en ai été le témoin direct) le mépris avec lequel Charles-Eric Lemaignen, président de l’Agglomération, avait traité les 11 043 signatures de la pétition en faveur du tram qui lui avait apportée en mains propres et en public par le maire de Mardié d’alors, Dominique Lautrette. A moins que l’élu orléanais ne fasse enfin siennes les généreuses déclarations de Serge Grouard à ce sujet (lire ci-contre). L’espoir fait vivre.
Partager cet article
Repost0
17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 07:21

Une forte mobilisation des quartiers populaires, un très bon report des voix de l'extrême-gauche, le vote d'une partie des électeurs du MoDem... Le commentaire diffusé ce lundi 17 mars au matin sur France Inter concernait la ville… d’Amiens où le modéré Gilles de Robien a été battu par le socialiste Gilles Demailly.
Que n’avons-nous entendu pareille analyse pour Orléans ! En particulier s’agissant du premier facteur. Si la Source, l’Argonne et les Blossières ont connu un réel regain de participation au second tour, cela n’a pas suffi à faire pencher la balance. Dans le bureau 39 que je présidais, 12 % d’électeurs supplémentaires se sont déplacés le 16 mars et parmi eux près de 150 « nouveaux », donc beaucoup de jeunes. C’était un réel plaisir de les voir revenir aux urnes. Leur carte d’électeur témoignait que beaucoup n’étaient pas revenus depuis le 6 mai 2007. Malgré cela, dans ce même bureau, Jean-Pierre Sueur n’augmente son score que de 79 voix par rapport au total obtenu par les listes de gauche au premier tour. Dans le même temps, Serge Grouard obtient un bonus de trente voix. Au final, les quartiers populaires ont néanmoins très nettement marqué leur ancrage à gauche. La liste « Orléans gagnant pour tous » est majoritaire dans six des neuf bureaux du canton Saint-Marc Argonne où elle totalise 56,37% des suffrages exprimés. A la Source, Jean-Pierre Sueur est en tête partout et obtient 65,19% des voix. Même constat aux Blossières. Les habitants des quartiers populaires, quand ils ont voté, ont dit clairement leur préférence pour la gauche. Mais ils n’ont pas assez voté pour changer la donne.
La confusion des genres très perversement cultivée de l’Elysée à la place de l’Etape n’a sans doute pas incité les indécis et les déçus de la politique à aller voter.

La botte de Chirac. C’est un des paradoxes de cette élection : avec quatre cantons (dont un deux nouveaux) sur les six que compte Orléans, la gauche reste minoritaire sur l’ensemble de la ville.
Paradoxe pour la gauche, cette situation pourrait devenir inconfortable pour la droite. Car il faut se rendre à l’évidence, Serge Grouard a gagné contre les quartiers populaires, contre les abstentionnistes silencieux qui y sont très nombreux. Le maire réélu a trouvé la parade : il nous ressort la botte de Chirac : « la fracture sociale » ! Après avoir affirmé tout au long de la campagne que le GPV était génial, que jamais autant n’avait été fait pour le logement social et que son projet pour les Groues était le meilleurs, Serge Grouard découvre tout à coup que tout ne va pour le mieux dans le meilleur des mondes à Orléans. Alors que Jean-Pierre Sueur avait été élu et réélu en 1989 et 1995 avec des voix de l’ensemble des quartiers d’Orléans, un véritable clivage existe, a contrario, dans l’électorat de droite entre les habitants modestes des quartiers populaires et ceux des quartiers plus favorisés d’Orléans que la municipalité sortante n’a eu de cesse de caresser dans le sens du poil tout au long de ces sept années.
Un tel clivage n’a rien de rassurant. Pour la cohésion sociale de notre ville. Pour la capacité qu’aura ou pas Serge Grouard à faire d’Orléans une ville de « vivre ensemble ».
Au vu de l’ambiance de fin de campagne qui a marqué le retour en force de la droite dure orléanaise, on ne peut qu’être sincèrement inquiet.
Une vidéo de la campagne réalisée par Miguel Texeira

Partager cet article
Repost0
14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 15:50

Joëlle Beauvallet, Jean-Pierre Sueur et Alain Rousselet devant la permanence électorale vendredi 14 marsIl a cité Péguy, Apollinaire, Eluard, Brel. Jeudi 13 mars, devant près de cinq cents personnes réunies salle Fernand Pellicer à La Source, Jean-Pierre Sueur a ému. Au point que certains m’ont avoué avoir eu les larmes aux yeux. Mais le candidat de la gauche rassemblée ne s’est pas contenté de nous faire vibrer. Dans un discours empreint d’une sincérité profonde, il a donné sens à l’engagement qui est le sien, à l’engagement de ses 54 colistiers, à notre engagement à toutes et à tous, en dénonçant la confusion des genres, en expliquant sa conception de la gauche. Extraits.


A propos de la confusion des genres et de la trahison suite à la publication par la liste de Serge Grouard d’un « édition spéciale » haineuse et par Michel Languerre à La Source d’un tract d’un autre temps.
Charles PéguyNous retrouvons cette éternelle littérature de la vieille droite la plus dure, la plus sectaire. L’invective, la prise à parti des personnes, la littérature de caniveau.
Pourquoi faut-il qu’il y ait toujours ce moment où cette droite-là. Ils ont peur. Et e, même temps, mesurent-ils ce qu’ils écrivent ? Quand je vois telle personne brandir la trahison – sa trahison – comme un étendard, la confusion comme perspective, le reniement comme objectif, comme modèle, la trahison comme une décoration qu’il faudrait exhiber en disant : regardez, c’est tellement bien. Pourquoi se renier, pourquoi toute cette confusion, puisque cette liste est faite de bric et de broc et que ce bric et ce broc sonnent fort et de plus en plus faux. Pourquoi ? Parce que ‘il y a au cœur de cela ce que j’appelle le dévoiement de la politique. Et c’est vrai que l’exemple vient de haut. Mais à partir du moment où plus rien n’est distinct, où chacun apporte son reniement, où tout le monde se vante de sa trahison, où l’on constitue cet ensemble inconstitué et disparate de gens qui veulent garder le pouvoir. Et bien, on n’est pas digne d’être dans la ville de Charles Péguy.



Sur la République et sur la gauche

Nous sommes des Républicains, nous croyons à la séparation des pouvoirs, nous croyons que la justice c’est différent de la police et de l’action sociale et que c’est parce que chacun fera dans l’ordre qui est le sien, la tâche qui lui revient, avec tout son cœur, que les choses s’amélioreront, mais pas par ce caporalisme qui est extrêmement inquiétant. La droite dure est là.

Beaucoup d’électeurs trouvent qu’il faut vivre dans une société de liberté, dans laquelle il y ait une économie vivante et dans laquelle il y a la solidarité
Qui incarne cela aujourd’hui, sinon la gauche. La gauche ouverte, humaniste, généreuse, qui est anti dogmatique, qui est une gauche qui veut construire, qui n’a pas de certitudes mais qui a des volontés et qui veut être fraternelle à l’égard de tous les êtres humains qui sont là simplement parce qu’ils sont là. C’est cela qui nous différencie.
Je ne suis pas modéré. Je ne fais pas de la politique pour être modéré. Je suis passionné, profondément passionné par cette idée que nous devons inventer la société du futur. La gauche, ce sont des hommes et des femmes qui ont dans le cœur la volonté de façonner, d’écrire l’histoire du futur avec tous les êtres humains qui sont là autour de nous, et c’est cela qui nous différencie profondément de la droite.

A propos du livre du Cyril Facchini, Le fils de l’éclipse
Un livre extraordinaire. L’histoire de quelqu’un qui est né « sous X », qui est là et qui, peu à peu construit sa vie. Elle raconte comment, dans beaucoup de difficulté, un être humain, venant de rien, il existe. Exister. C’est ça la gauche. La gauche, vous savez, c’est Guillaume Apollinaire qui tout d’un coup dit : « A la fin tu es las de ce monde ancien ».  C’est Paul Eluard qui dit : « Nous n’irons pas au but un par un mais par deux ; nous connaissant par deux, nous nous connaîtrons tous, nous nous aimerons tous et nos enfants rirons de la légende noire où pleure un solitaire ». La gauche, c’est toutes ces histoires où l’on est ensemble et où l’on a envie de dire à chacun : toi tu existes, tu es là et on te respecte, quelle que soit ta peau, d’où tu viens, où tu vas. La gauche c’est tout simplement ces histoires-là qui font que l’histoire a un sens. Si on est de droite, on veut que les choses restent ce qu’elles sont. Mais à quoi ça sert de se battre pour que le monde reste ce qu’il est, pour que cette ville reste ce qu’elle est. Nous, nous sommes de ceux qui pensent qu’il y a un espoir. Jacques Brel disait dans une de ses chansons très méconnues : « Mon père était un chercheur d’or. L’ennui, c’est qu’il en a trouvé. ». Mesdames et messieurs, si vous avez trouvé, ça ne va pas très bien. Si vous cherchez, là il se passe quelque chose. Et la gauche est ce mouvement dans l’histoire et sans lequel il n’y a pas d’histoire, parce que c’est ce qui donne un sens.

Partager cet article
Repost0
14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 11:40

Agrandir l'imageEn réponse aux nouveaux mensonges proférés par Serge Grouard dans La République du Centre de ce vendredi 14 mars 2008 à propos du montant des indemnités de maire, il est nécessaire, une fois de plus, dé rétablir la vérité.
Voici donc les chiffres réels, vérifiés et vérifiables (sur les sites de
l'Assemblée Nationale, du Sénat).
A la calomnie, Serge Grouard ajoute une fois de plus le mensonge. Triste et inquiétante fin de campagne.


Indemnités de Jean-Pierre Sueur
- quand il était maire – président du SIVOM : 2 150 € nets (aucune indemnité n’existait par les élus du SIVOM)
- depuis qu’il est sénateur et conseiller municipal d’opposition : 5 398,84 € net (comme sénateur) + 117,92 € (comme conseiller municipal), soit un total net de 5 516,76 €.
- Si Jean-Pierre Sueur est élu maire, il renoncera à des indemnités de maire et d’élu de l’agglomération et ne percevra que son indemnité de sénateur, soit 5 398,84 € net.

Indemnités de Serge Grouard
- avant 2002 : 5 626, 95 € net (comme maire) + 925,34 € net (comme vice-président de l’agglo), soit un total net de 6 652,29 €.
- depuis son élection comme député en 2002 : 5 177,56 € nets (comme député) + 1 950 € nets (comme maire d’Orléans, la loi limitant le total des indemnités d’un parlementaire ayant un autre mandat à une fois et demi l’indemnité parlementaire de base), soit un total net de 7 127,56 € (le plafond étant fixé à 7 766,34 € net).
- Si Serge Grouard est élu maire, il continuera à percevoir le même montant qu’actuellement, soit  7 127,56 € net.

Partager cet article
Repost0
14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 10:07
La torchon sans étiquettePour un peu, on s’attend à voir apparaître en filigrane une caricature du « méchant bolchévique le couteau entre les dents ». Sur le fond et sur la forme, le tract-torchon distribué hier à la Source par le candidat UMP aux cantonales a un goût amer et rassis d’années 70. D’avant 1989 donc. Brandissant la menace communiste, Michel Languerre semble avoir oublié que, cette année-là, le Mur de Berlin est tombé. Le conseiller municipal sortant s’inquiète de voir La Source devenir le « nouveau bastion communiste d’Orléans » (sic). Le document sans couleur – il est en noir est blanc – ne mentionne aucune appartenance politique. Michel Languerre aurait-il honte de son étiquette UMP ? Un comble quand, justement, on dénigre l’appartenance du camp adverse. Pour ma part, je n’ai pas honte, bien au contraire, que le Parti socialiste ait fait alliance avec le Parti communiste, et en particulier, à la Source, avec un homme comme Michel Ricoud, qui se dévoue depuis des années au service des habitants les plus démunis de ce quartier. La liste de Jean-Pierre Sueur assume ce choix, en toute clarté. Avant 1981 et la victoire de François Mitterrand, un certain Michel Poniatowski, qui fut ministre de l’Intérieur de l'Etat RPR, avait très sérieusement prédit dans un livre intitulé Le péril rose, que si la gauche gagnait l’élection présidentielle, les chars soviétiques seraient à Strasbourg en 48 heures. On sait ce qu’il en advint. A l’époque, le sinistre Mur de Berlin était toujours debout, mais Français Mitterrand l'avait emporté. Michel Languerre se trompe d’époque : le complot socialo-communiste ne fait plus recette. Mais la droite est comme ça : quand elle a peur de perdre, elle agite frénétiquement le chiffon rouge. Reste à lui donner un carton rouge.
 
 
Partager cet article
Repost0
13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 15:59
Non content de déverser son fiel dans le dernier tract de campagne de Serge Grouard, Florent Montillot a décidé de préempter la présidence du bureau de vote numéro 38 à l’Argonne. Exit donc Philippe Legrand, conseiller municipal sortant, habitant de l’Argonne depuis plus de vingt ans ! L’adjoint à la sécurité, très effacé pendant la campagne semble tout à coup pris d’un besoin pressant de revenir sur le devant de la scène. A moins que les très bons scores enregistrés dans ce quartier populaire par la liste de Jean-Pierre Sueur n’incitent le maire sortant à ressortir de sa cartouchière cette ultime munition. C’est l’hallali.
Partager cet article
Repost0

Profil

  • Pascal Martineau
  • Journaliste de métier, collaborateur parlementaire, écrivain public-biographe, j'aime les mots.
  • Journaliste de métier, collaborateur parlementaire, écrivain public-biographe, j'aime les mots.

logo ecrivain 

Découvrez mon activité d'écrivain public agréé

 

Président de  l'Academie des écrivains publics de France

Recherche

Le temps qui passe

Archives

Faites connaître mon blog

J'invite les lecteurs occasionnels ou réguliers qui ne sont pas encore abonnés à le faire ("Recevoir des alertes" ci-dessous). Vous serez ainsi automatiquement informés de la publication d'un nouvel article. Le désabonnement est aussi simple que l'abonnement.

J'invite celles et ceux qui sont déjà abonnés - et je les en remercie par avance - à faire connaître mon blog en utilisant le module "recommander ce blog" ci-dessous.