16 janvier 2008
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Il se dit que Nicolas Sarkozy a inscrit
Orléans sur la liste des villes à surveiller de près lors des prochaines élections municipales. Selon les experts de l'UMP, la cité johannique fait partie des villes
« perdables ». Le quotidien Libération, dans son édition du 16 janvier consacre deux pages à Orléans dans le cadre de sa série « Dans la bataille municipale ». Sous le
titre « Bagarre sur la sécurité », Mourad Guichard décrypte les deux thèmes qui ont fait la victoire de Serge Grouard, Florent Montillot et Charles-Eric Lemaignen en 2001 : la
sécurité et le tramway. C'est sur ce deuxième sujet que je me suis exprimé pour dénoncer, une fois de plus, l'incurie de la majorité de l'agglomération et de la muncipalité d'Orléans dans la
gestion de ce dossier essentiel pour l'avenir de notre ville.
15 janvier 2008
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Ca sent la craie
humide et le tableau d'honneur, le bonnet d'âne, les blouses grises, les cours d'écoles jonchées de feuilles de maronniers, l'encre renversée sur le pupitre en bois, les coups de
règles en fer sur les bouts des doigts. A la mairie d'Orléans, décidément nostalgique d'un certain passé, on appelle ça « billet de comportement ». De couleur verte
(« Bravo : Félicitations ! ») orange ( « Comportement à améliorer ! » ), ou rouge (je n'ai pas connsaissance de l'admonestation asssociée), il est censé
permettre, mensuellement semble-t-il, d'alerter les parents sur l'attitude de leur enfant pendant le « temps du repas ». Avoir avoir coché les incivilités dont notre rejeton
serait accusé (par qui, selon quels critères ?), on nous prie de « voir avec lui comment il peut améliorer ce ou ces points ». On peut aussi laisser des remarques et retourner le
tout signé par les parents... et par l'enfant lui-même. Que deviennent ces « fiches signalitiques » lorsqu'elles reviennent entre les mains des expéditeurs ? Jusqu'où remontent-elles ? Ou
sont-elles concentrées ? Sous le règne de « Sarkotillot », ces pratiques ont-elles pour objectif de déceler les « graines de délinquant » dès le plus jeune âge ?
Ce « billet de comportement » n'apporte aucune réponse à ces questions esssentielles (si une information a été faite aux parents à ce sujet – je n'en ai pas souvenir - il ne serait
pas totalement inutile de la rappeler au moment de l'envoi dudit billet). C'est la raison pour laquelle je ne retournerai pas le billet dont a été gratifié un des mes enfants. A la place, j'adresse
le message suivant à la « responsable de secteur » dont les coordonnées sont indiquées sur le document : « Madame, étant à priori en désacord avec la démarche de
signalement sur le comportement de nos enfants pendant le temps de repas, je refuse de vous retourner le « billet de comportement » que vous m'avez adressé à propos de mon fils. Je vous
serai grè par ailleurs de bien vouloir m'indiquer jusqu'où remontent les informations contenues dans ces billets, où sont-elles stockées, pendant combien de temps et qui y a accès. Recevez mes
sincères salutations ».
D'autres articles du net sur ce sujet :
Cantines : ce que La Rep du Centre ne vous dit pas de Côté Boulevard
Qu'est ce qu'on fiche à la cantine ? sur Monorleans.com
Carton rouge pour la cantine sur Monorleans.com
Carton rouge pour les cantines municipales
(suite) par Fansolo
L'article de Mourad Guichard sur Liberation.fr (publié dans le l'édition papier de ce samedi 19 janvier) : Les gamins mis en fiche à la cantine
Mon intervention dans le reportage consacré à ce sujet par Orléans Soir, lundi 21 janvier sur France 3 Centre
Pascal Martineau
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dans
Orléans
15 janvier 2008
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15:51
A en croire La République du Centre du 15 janvier, les cinq candidats MoDem sur la liste de l’UMP Serge
Grouard affronteront aux cantonales… un candidat UMP. Pire, à Olivet, le maire sarkozyste Hugues Saury se présente à l’élection cantonale contre son premier adjoint, Yves Clément, responsable du
MoDem du Loiret. Il n’y a pas de raison de s’embêter : le patron de l’UMP dans le département, le sénateur Eric Doligé n’aime pas Yves Clément. Après l’avoir exclu de la majorité départementale
pour cause de crime de lèse-sarkozysme lors des élections législatives, il l’a carrément flingué sur Orléans TV lundi 14 janvier : « Je ne vois pas pourquoi nous irions le
soutenir, il n’a rien apporté de positif au département ». Fermez le ban !
Les militants du MoDem doivent avoir l’estomac solide : ça va faire beaucoup de chapeaux à avaler, sans compter les couleuvres.
Car à Orléans, pour y revenir, certains de ceux qui ont accepté de figurer sur la liste UMP – MPF de Grouard – Montillot – Lemaignen toussent un peu en privé à l’évocation de certains noms. Mais
bon vous comprenez, faut comprendre, enfin, la politique… Il y a des compromissions qu’il est parfois difficile de justifier… autrement que par la seule ambition personnelle. Une chose est sûre :
il ne doit pas être facile de faire le grand écart le ventre plein de chapeaux et de couleuvres. C’est même assez risqué.
Mes autres articles à ce sujet :
Le profil du bon centriste
Centristes d'Orléans : le dilemne
11 janvier 2008
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« Si j’ai un chef, c’est la chef qui commande et je répondrai ensuite avec plaisir ». C’est, en résumé, la «
ligne politique » de Marie-Thérèse Pilet Duchâteau, probable transfuge de l’équipe de Jean-Pierre Sueur vers la liste de Serge Grouard. L’ancienne adjointe radicale de gauche avait adhéré au Parti
socialiste en 2002, ralliant même le très à gauche courant du « Nouveau parti socialiste » (NPS). Ce qui ne l’a pas empêchée, apprend-on aussi et avec stupeur dans La République du
Centre du 11 janvier, de « voter blanc » lors de la présidentielle de 2007, alors que son courant était très engagé aux côtés de Ségolène Royal. L’ambition personnelle a ses raisons
que la raison et l’éthique politique ignorent.
Marie-Thérèse Pilet Duchâteau ne supportait sans doute pas l'idée de ne plus être conseillère municipale, Jean-Pierre Sueur ayant décidé de repartir en campagne avec, à ses côtés, une équipe très
largement renouvelée. Déjà, en 2004, alors que des "piliers" de l'équipe Sueur (Delport, Renard, Prost, Bénozio) avaient décidé de laisser la place à des plus jeunes et nouveaux venus, elle s'était
accrochée à son siège.
11 janvier 2008
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« Réduire les consommations de papier de la Ville » indique l’action 94 de l’Agenda 21 de la
Ville d’Orléans. Serge Grouard a sans doute été victime d’un trou de mémoire en faisant réaliser sa carte de vœux pour 2008 : une affiche de 40 cm sur 60, imprimée en quadrichromie, sur du papier
même pas recyclé (en tout cas, ça n’est pas indiqué). Le tout pèse 50 grammes, ce qui, sous enveloppe, se traduit par des frais d’envois de 70 centimes d’euros à l’unité. Impossible bien entendu de
savoir à combien d’exemplaires la coûteuse missive a été envoyée. Plusieurs milliers sans doute. On imagine le coût économique et écologique d’un tel déploiement médiatique. Tout cela ne colle pas
vraiment dans le discours « développement durable » que le député-maire nous repasse régulièrement. Qu’importe, on est en campagne électorale non ? La fin justifie les moyens.
Cette carte de vœux démesurée a un moins un avantage : elle est le reflet exact de la politique de Serge Grouard en matière de développement durable : beaucoup de bla-bla et peu d’action. Plus
c’est gros, plus ça passe. Et si pour une fois, ça ne passait pas ?
1 janvier 2008
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22:07
Ils ont tué Benazir Butho. Jésus de Nazareth, Gandhi, Martin Luther King, Jaurès, Jean
Moulin, Jean Zay, JF Kennedy, Allende, Yitzhak Rabin : la liste est longue (et sans doute incomplète) des « martyrs » de la justice et de la démocratie. Surtout s'il l'on y ajoute les innombrables
anonymes de tous les pays et de tous les temps. D'aucun trouveront sans doute l'amalgame un peu osé. Car la leader pakistanaise, qui fut la première femme chef d'un état musulman, n'avait sans
doute pas une vie sans tâche. Ni plus, ni moins, probablement, que l'israëlien Rabin ou l'américain JFK. Il n'empêche : tous et toutes ont été tués par des extrémistes à cause des idées de justice,
de paix, de démocratie qu'ils défendaient ardemment. Quand la liberté, contre vents et marées, montre enfin le bout de son nez, les facistes et autres staliniens tentent par tous les moyens d'y
substituer d'abord leur terreau favori - le chaos - pour, ensuite, imposer leur ordre. Un terreau d'autant plus fertile que la misère est grande. Benazir Butho, avait, aux yeux des islamistes qui
l'ont assassinée, un « défaut » supplémentaire : c'était une femme. Une femme musulmane qui défendait un islam tolérant. Insupportable en effet.
Pascal Martineau
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dans
Monde
30 décembre 2007
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La réponse de Gian Paolo Gobbo, le
maire de Trévise, est parvenue à Serge Grouard avant le vote, par le conseil municipal d'Orléans unanime, d'une motion suspendant les relations de jumelage avec la commune
italienne.
Dans ce courrier, dont Serge Grouard a bien voulu m'adresser
copie, il faudrait, selon Gian Paolo Gobbo, comprendre dans le propos homophobes de Giancardo Gentilini qu'il ne s'agit que « d'assurer l'ordre et la sécurité nocturnes des citoyens
contraints de se rendre a l'hôpital pour assister des malades ou pour des prestations médicales urgentes, dans la mesure où le parc de stationnement de l'hôpital avait été choisi comme "site
d'échanges amoureux homosexuels" et pour des trafics illicites, enfreignant ainsi justement les valeurs de respect et des lois et d'éthique qui constituent le fondement des principes que Monsieur
Gentilini juge violés » (sic), si besoin, en créant, au sein de la police municipale « d'éventuels corps spéciaux ». Il y aurait donc tout cela - ou plutôt rien
que cela - dans le « nettoyage ethnique des pédés » que demandait par Giancardo Gentilini. Il faut croire que l'extrémiste Ligue du Nord utilise un langage très codé que notre
éducation démocrate nous empêche de déchiffrer.
On pourrait peut-être suggérer au maire de Trévise de prendre un arrêté anti « échanges amoureux homosexuels » . C'est tellement plus politiquement correct.
Mes précédents articles a ce sujet :
Trévise hors jumelage
Trévise : ca suffit !
Un élu italien encombrant
Pascal Martineau
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dans
Orléans
25 décembre 2007
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17:56
Noël et la nouvelle année sont des temps d'espérance. Des moments où, un
peu plus que d'habitude, on se met à rêver d'un avenir meilleur. A l'instar des enfants qui font leur liste au Père Noël, j'ai écrit la liste de mes voeux les plus chers, pour notre monde et pour
les hommes et les femmes qui y habitent. Je vous invite, vous aussi, à me faire part de vos voeux pour compléter et enrichir cette énumération partielle et partiale.
Pour 2008 et après, je nous souhaite :
La liberté en Palestine
Un monde sans Poutine, Bush, Khadafi, Ahmadinejad
Des papiers pour les sans papiers
Pas de ministère de l'immigration
Un toit pour les sans abri
Plus de ghettos, plus de racisme
Des villes où on apprenne à vivre les uns avec les autres et pas les uns à côté des autres
Du respect pour notre Terre
Partager et préserver les richesses naturelles plutôt que de les dilapider
Plus jamais d'enfants soldats
Pour tous les humains, le pain quotidien
De l'amour,
De la tendresse
Et plus d'humanité pour tous les humains et pour chacun d'eux
Thierry Esther, artiste-peintre, photographe d'art et concepteur-designer exposera ses oeuvres à la
galerie Pictura à Bourges du 25 février au 15 mars 2008. Vernissage le 29 février.
>> le site de Thierry Esther
Pascal Martineau
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dans
Politique nationale
22 décembre 2007
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Une fois de plus, si le sujet n'était pas si important pour l'avenir de notre agglomération, on
pourrait en rire. Jeudi 20 décembre, énième rebondissement dans cette incroyable et pitoyable saga, une délibération quasiment ubuesque a été soumise au vote des conseillers de
l'agglomération d'Orléans. Alors que la déclaration d'utilité publique pour la ligne de tramway est-ouest est attendue du préfet du Loiret dans les jours qui viennent, il nous a été proposé de
voter des crédits supplémentaires (plus de 100 000 euros) pour étudier, sur le territoire de Saint-Jean de Braye, la variante dite « D2 » du tracé abraysien, celle qui passe au nord de la
voie ferrée SNCF Orléans-Châteauneuf, sans jamais la couper. C'était une recommandation de la commission d'enquête publique. Officiellement, cette démarche parallèle a pour but de gagner du temps,
ou, plutôt, de ne pas trop en perdre encore. Elle est malgré tout cavalière : demander au préfet de donner un avis sur un projet dont on sait qu'il va être modifié n'est pas très sérieux. Car tout
porte à croire que l'agglomération a déjà choisi la variante « D2 ». Pour une raison très simple. En optant pour un tracé qui couperait la voie SNCF, les dirigeants de l'agglomération
(c'est dans le rapport d'enquête publique) s'engagent à prendre en charge la construction d'un trémie (un passage souterrain) pour faire passer le tram sous la voie ferrée, dès que la ligne Orléans
– Châteauneuf sera « rendue », comme on dit, au trafic voyageurs. Dès lors, l'agglomération se trouve face à un choix cornélien : ou bien la trémie est intégrée dans le projet initial et
cela augmente substantiellement la facture ; ou bien on prévoie de la construire le moment venu, ce qui coûterait encore plus cher et nécessiterait l'arrêt de la circulation du tram sur cette
portion pendant plusieurs mois. Mission impossible. Et lorsque, comme je l'ai fait jeudi dernier, on s'étonne qu'on n'y est pas pensé plus tôt (avant l'enquête publique), Charles-Eric Lemaignen
répond sans sourciller que c'est la faute... de la Région. Celle-ci les aurait informé trop tard de sa volonté de rouvrir la ligne SNCF ! Plus c'est gros, plus ça passe !
Pascal Martineau
-
dans
Orléans
22 décembre 2007
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00:43
C'est une première. Pour la première fois depuis 2001, le président de l'agglomération, Charles-Eric Lemaignen a été mis en minorité au sein de
l'assemblée qu'il préside.
Voici l'affaire : alors que tous les autres terrains d'accueil des gens du voyage réalisés ou programmés sur l'agglomération ont fait l'objet d'un consensus, Jacques Chevalier, le maire de
Saint-Jean de Braye, a décidé d'implanter le terrain abraysien quasiment sur la commune de... Semoy sa voisine, sur des parcelles qui ont l'avantage de ne pas déranger les habitants de Saint-Jean
de Braye. Et pour cause, les habitations les plus proches sont des maisons semeyennes. A quelques mois des municipales, il ne faudrait surtout pas faire peur aux électeurs. Qui plus est, cette
solution cumule de nombreux autres inconvénients tout à la fois, géographiques, techniques et surtout financiers. C'est dire si les élus de Semoy n'ont pas été le seuls, jeudi 20 décembre, au
conseil d'agglomération, à s'interroger sur la pertinence de ce choix.
Amendement. Plusieurs voix se sont élevées pour qu'aucune décision ne soit prise dans la précipitation, y compris dans les rangs de la
propre équipe de Jacques Chevalier, son adjointe Françoise Roger-Dufayet – également concurrente de droite aux prochaines municipales – s'étonnant avec émotion du montant exorbitant de la solution
proposée par son maire. Plus Jacques Chevalier et Charles-Eric Lemaignen s'obstinaient – au nom d'un calcul politique qu'on a du mal à comprendre – plus on sentait monter l'agacement des autres
élus présents. Si bien qu'au moment où Denis Rouet, le maire de Chanteau et vice-président de l'agglomération chargé des gens du voyage, a proposé un amendement renvoyant la décision pour
Saint-Jean de Braye à plus tard, le texte a été adopté – à bulletin secret – par 39 voix pour et 37 contre. Ce qui signifie qu'outre les élus socialistes, de nombreux conseillers de droite ont
approuvé l'amendement.
Démocratie municipale. Le maire de Saint-Jean de Braye avait pourtant tenté de justifier son choix par un discours très démagogique sur
la démocratie municipale. En substance : « J'ai consulté les Abraysiens qui ont refusé toutes les propositions précédentes mais ont approuvé celle-ci ». On aurait aimé que
Jacques Chevalier ait eu l'oreille aussi attentive lorsqu'il s'est agi de définir le tracé de la seconde ligne de tram à Saint-Jean de Braye. Au contraire, le maire de Saint-Jean de Braye a fait la
sourde oreille à toutes les critiques et même balayé du revers de la main les contre-propositions particulièrement étayées et pertinentes de l'association des habitants du centre-ville. Il n'est
pas correct d'invoquer la démocratie municipale lorsque cela nous arrange et de la révoquer lorsqu'elle contrarie nos plans.
Sans compter que la précipitation dont il a voulu faire preuve concernant les gens du voyage tranche avec la lenteur observée pour le deuxième de tramway.
Au final, ce vote négatif représente pour Jacques Chevalier mais aussi pour le président de l'agglo – solidaire jusqu'au bout – un véritable camouflet. Sans lire dans les boules de cristal, on
dira peut-être un jour que le candidat UMP à la mairie de Saint-Jean de Braye a perdu l'élection ce jeudi soir.
Pascal Martineau
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dans
Orléans