23 octobre 2008
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Il était
sans mandat depuis sa double défaite aux municipales et aux cantonales en mars dernier. Grégoire Mallein, avocat plaidant à Paris, habitant le centre-ville d’Orléans, ancien
conseiller général éphémère de l’Argonne, est désormais conseiller municipal d’opposition à Saint-Jean de Braye. Par la grâce du jeu des chaises musicales et de la démission de Jacques Chevalier,
maire sortant et sorti. L’inclassable électron libre du petit monde politique orléanais, membre du parti radical valoisien, retrouve ainsi un ancrage politique dans l’agglomération, au moment même
où un autre figure agitée, le sécuritaire Florent Montillot, recentre son image pour mieux cacher ses idées extrêmes.
Belles paroles. Comme toujours, Grégoire Mallein tient un discours très
soft : « Modérer et contrôler » confie-t-il à Sandrine Séon dans La République du Centre du jeudi 23 octobre. Mais il se méfier des apparences comme des belles paroles. Et celles
et ceux qui connaissent un peu le personnage savent très bien que derrière un profil apparemment lisse se cache un homme aux idées parfois assez dures, en particulier sur les questions
économiques.
Reste que ce nomadisme politique est toujours déconcertant. Qu’il soit de droite ou de gauche (rappelons-nous Jack Lang quittant Blois pour une circonscription du Pas-de Calais gagnée d’avance).
Car, pour ma part, je reste persuadé qu’un ancrage prolongé sur un territoire où l’on habite réellement est une condition indispensable à l’exercice d’un mandat électoral local efficace.
22 octobre 2008
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Depuis tout ce temps que j’habite à Orléans, je ne m’en
étais pas encore rendu compte : il y a une rue Adolphe Thiers à Orléans, dans le quartier du Châtelet. Bien entendu,
cette appellation ne date pas d’hier. Chef de l’Etat et du gouvernement réfugié à Bordeaux après l’invasion prussienne, il conclut le traité de Francfort avec Bismarck en 1871. Les Parisiens
refusent ce traité et s’insurgent. La « Commune de Paris » sera réprimée dans le sang par Thiers. Georges Clemenceau, maire de Montmartre pendant la Commune dira de lui : « Thiers, le type
même du bourgeois cruel et borné qui s’enfonce sans broncher dans le sang ».
On imagine facilement qu’un tel baptême a eu lieu sous une municipalité de droite. Mais on aurait pu penser que le nom de ce triste sire fût effacé des murs de notre ville depuis.
Certes, de nombreuses villes, en France, de droite comme de gauche, comptent une rueThiers. D’autres, même encore, une rue Staline. Il y a quelques années, le maire UMP de Chartres a débaptisé la
place François-Mitterrand de sa ville. Non pas à cause de l’attitude équivoque que l’ancien président de la République a pu avoir durant l’Occupation. Mais par un puéril antisocialisme
revanchard.
Avec Thiers ou Staline, on est dans un tout autre cas de figure. Il n’y a pas de honte à changer le nom d’une voie lorsque celle-ci fait injure à l’histoire.
17 octobre 2008
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« Tout ça pour ça » écrit Anne-Marie Coursimault dans son billet de La République du Centre de ce vendredi 17 octobre. La
veille, aux alentours de 8h, un conducteur de bus alerte la police municipale pour un chahut qui se déroule à l’intérieur du véhicule. « Un simple chahut » . Toutes sirènes hurlantes, la
cavalerie débarque. Mais dans l’impossibilité de poursuivre leur chevauchée sur la chaussée, ils s’engagent « carrément sur la petite esplanade réservée aux piétons, située juste devant le
faubourg Bannier, qui facilite la traversée nord du carrefour » (photo ci-contre) raconte la chef d'agnce de La Rep', obligeant des piétons à s’arrêter précipitamment.
Qui n’a pas jamais vu les voitures la police municipale débouler à toute vitesse dans les rue d’Orléans ? Comme on dit aujourd’hui, « ils s’y croient » ! Avec à leur tête le shérif Montillot, nos «
cow-boys » municipaux ont parfois tendance à dépasser la ligne… blanche.
16 octobre 2008
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Tout se complique. Il y a d’abord cette Halle de la Charpenterie, défigurée par l’obstination grouardienne et dont l’avenir immédiat semble compromis.
Il se dit de plus en plus fort en effet, que, suite à l’annulation, par le Conseil d’Etat, de l’autorisation d’implantation d’un hypermarché Leclerc à la Chapelle Saint-Mesmin, le patron orléanais du grand distributeur ne serait plus très chaud pour installer un espace culturel place de la Loire. Ce qui, évidemment, bloque l’ensemble du
projet.
Ensuite, juste en face, accroché à l’est du jardin de la Charpenterie, un bâtiment flambant neuf a été construit qui devait, dans un premier temps, accueillir un espace public dédié aux nouvelles
technologies de l’information. Mais comme il fallait bien redonner un toit au chef étoilé Philippe Bardau pour cause de destruction des Antiquaires et du Next Door (dans la cadre
de la restructuration du quartier), la mairie a proposé au cuisinier orléanais de se réinstaller
dans deux endroits proches : le Jardin de la Charpenterie donc, et, en contrebas du quai du Châtelet, rue de la Pierre-Percée, dans la somptueuse « Maison de la Coquille » (vous suivez
?). Mais là aussi, ça coince. Un conflit opposant le propriétaire de cette bâtisse du XVIe siècle à l’entrepreneur chargé de la rénover, Philippe Bardeau aurait pour l’instant tout mis en stand-by.
Incapacité. Après le départ de Bouchara de la place du Châtelet, tout cela
fait vraiment très désordre, s’agissant d’un projet qui se voulait être une vitrine d’Orléans et de la politique de rénovation conduite par Serge Grouard.
Cette saga de la Charpenterie prouve une fois de plus
l’incapacité de cette municipalité – très à l’aise en revanche pour communiquer - à mener concrètement à bien des projets de grande envergure. En cette matière comme d’en d’autres,
« rien n’est simple » il est vrai. Mais là, vraiment « tout se complique » (Sempé).
11 octobre 2008
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Serge Grouard devrait pourtant le savoir : dans le forum de la
démocratie, la République des blogs orléanais, a, depuis belle lurette, un temps d'avance. Ce qu'il pense avoir gagné au Palais de justice, le maire le perd aussitôt sur la
blogosphère. A commencer par le règlement des frais de justice et amendes auxquels Antoine Bardet doit faire face : la solidarité – ô la belle valeur de gauche – s'organise.
Sur les front des idées, en réponse aux attaques du citoyen
député-maire, Antoine Bardet, alias Fansolo, a décidé de publier, sur le site de Reporters sans frontières, les propos incriminés.
N'étaient les ennuis personnels d'Antoine, on aurait envie de rire à la lecture de ces blagues. Cette judicieuse publication met en tout cas en exergue le caractère disproportionné, ridicule,
puéril – et méchant - de la joute grouardienne.
Caricature plastique. Il faut le redire ici : si la justice condamne Antoine Bardet, elle doit aussi mettre au pilori toute l'équipe des Guignols de l'Info,
qui usent et abusent avec talent et délectation de l'usurpation d'identité, du dénigrement, tant avec les mots qu'avec la caricature plastique des personnages mis en scène chaque soir sur
Canal +. Interrogé un jour sur le portrait fait de lui par les marionnettistes les plus célèbres de France, Jacques Chirac avait répondu : « On n'attaque pas
l'humour ». « Mieux vaut un excès de caricature à un excès de censure », a même déclaré un jour Nicolas Sarkozy. Plutôt que de perdre son temps dans des procédures
qui vont finir par le ridiculiser, Serge Grouard aurait gagné à méditer les sages affirmations de ses mentors politiques.
« Allez-y : buzzez, reprenez, exploitez : il faut impérativement que le plus de monde possible sache ce qu'il y avait dans ce blog et mesure ainsi toute la disproportion de
l'affaire » lance Antoine dans un message largement diffusé. Alors oui, face à ceux qui cherchent à « fuzoloer »* Fansolo, buzzons, buzzons.
* Lors de l'audience au TGI, l'avocat de Serge Grouard,
Me Guy Lemaignen, qui avait mal révisé son dossier, a appelé Fansolo, « Fuzolo »
>> Vous pouvez aussi signer la pétition de soutien à Antoine Bardet
8 octobre 2008
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Ca fait cher payé. Si Antoine Bardet n'avait sans doute pas conscience que sa cyberblague
prendrait de telles proportions, Serge Grouard, lui, avait-t-il l'intention d'en arriver là ? Si la réponse est oui, alors c'est très grave. Car non seulement l'insolent blagueur est contraint, par la justice, à payer
des sommes importantes ; mais, de surcroit, il semble qu'il pourrait se retrouver sans emploi. Pour avoir caricaturé le maire d'Orléans sur le faux site des « Amis de Serge Grouard, »
Antoine, père de famille de deux jeunes enfants, risque de se retrouver dans une situation personnelle très délicate. Pourquoi Serge Grouard s'acharne-t-il ainsi ? Pas pour des raisons financières,
ses indemnités cumulées lui permettant largement de faire face à de tels aléas. Que le député-maire se soit senti insulté, c'est son droit. Mais être un homme public, politique de surcroit, n'est
pas sans risque. Et tant que le débat reste dans la sphère publique, justement, il n'y a pas péril en la demeure. Dans le cas présent, ça frise l'obsession. Le jeu n'en vaut vraiment pas la
chandelle. On aimerait que le député-maire d'Orléans mette autant de détermination et de pugnacité à défendre les intérêts des Orléanais sur des sujet essentiels pour leur avenir qu'il en déploie à
défendre ses intérêts personnels.
Liberté d'expression. Pour l'heure, il est indipensable que tous les
défenseurs de la liberté d'expression se mobilisent pour sauver le militant Bardet, mais, au delà, pour préserver des droits fondamentaux que la droite, de l'Elysée à la place de l'Etape, s'ingénie
jopur après jour à faire régresser.
>> Mon précédent article à ce sujet
>> L'article de Christophe Desportes-Guilloux sur Mon Orléans
7 octobre 2008
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Le recteur de l’Académie d’Orléans-Tours,
Ali Bencheneb, a été démissionné. Lors d’une rencontre avec les syndicats d’infirmières scolaires le 1er octobre, il aurait lancé à trois reprises à l’une d’entre
elles : « Je vais vous gifler », « je vous emmerde ». La sanction ne s’est pas fait attendre : le haut-fonctionnaire de l’Education nationale a été prié de faire
ses valises. A croire qu’il y aurait un syndrome orléanais qui ferait perdre leur sans froid à certaines personnalités, comme le raconte encore Christophe Desportes-Guilloux sur son blog.
Après cet incident – ainsi que la conclusion de celui-ci – on en arrive à espérer que la démission devienne la règle, en notre belle cité johannique, pours les élus et autres représentants de
l’Etat qui pètent parfois les plombs : ceux qui font des doigts d’honneur en public, qui engueulent les arbitres ou qui insultent des candidats dans la rue, j’en passe et des meilleures. On peut
rêver.
>> Voir l'article
de Mourad Guichard sur LibéOrléans à propos de cet altercation
5 octobre 2008
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L'homme au verbe facile et précieux a
parfois la langue qui fourche. Comme la langue de serpent. Avec un handicap : une difficulté de prononciation des noms de famille un peu trop compliqués ! Mais comme toujours, Florent Montillot, la
nouvelle recrue du Nouveau Centre, quand il se trompe, en rajoute au lieu de jouer profil bas. Ainsi apprend-on par Christophe Desportes-Guilloux, que, lors du dernier conseil municipal, il a buté sur le nom d'une des conseillères
d'opposition : Corinne Leveleux-Teixeira. Comme toujours, il rit de sa culbute verbale. Et même, tout heureux de son involontaire facétie, il récidive quelques minutes plus tard,
« volontairement » cette fois. Ajoutant la goujaterie à son incessant et condescendant ton de donneur de leçon.
2 octobre 2008
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Au-delà du tohu-bohu médiatique totalement
démesuré, le
procès intenté par Serge Grouard contre le blogueur Antoine Bardet n’est pas très rassurant sur les capacités du maire à gérer une ville comme Orléans. Il est en effet symbolique de la
manière de faire de l’élu UMP : beaucoup de com’ (conférence de presse, débat en conseil municipal), mais un dossier mal ficelé, mal préparé quand il s’agit d’agir concrètement. En témoignent les
lapsus de son avocat, mercredi 1er octobre lors de l’audience civile au Palais de Justice d’Orléans. Me Guy Lemaignen, frère du président de l’Agglo, a, ainsi, rapporte Christophe Desportes-Guilloux sur son blog, transformé « Fansolo » en « Fuzolo » et demandé, pour réparation le « franc
» symbolique. Si le maire d’Orléans manque d’humour, son avocat sait, lui, involontairement sans doute, amuser la galerie. Anecdotique, ce manque de préparation tranche avec le charivari
médiatique orchestré par Serge Grouard.
Usurpation d'identité. Sur le
fond, on serait porté à croire que le député du Loiret n’a jamais regardé Les Guignols. En effet, si les marionnettistes de Canal + n’ont rien d’anonyme, ils n’en sont pas moins sarcastiques et
pratiquent sans gêne et à outrance l’usurpation d’identité dénoncée par le citoyen Serge Grouard. Que ce dernier fasse donc attention. A force de trop en faire, il risquerait d’avoir lui aussi de
devenir un des Guignols de Canal +.
>> Lire l'article de Mourad Guichard sur LibéOrléans illustré par interview de
Jean-Paul Morat
>> Lire l'article de La République du Centre du jeudi 2
octobre
>> Vous pouvez aussi réagir sur cette affaire sur le blog de La
Rep'
29 septembre 2008
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Ayant déjà eu l'occasion de m'exprimer sur l'absence de stations de
Vélo + dans les quartiers populaires d'Orléans, je relaie volontiers et soutiens sans réserve la pétition initiée par l'opposition municipale
d'Orléans par laquelle « les habitants, résidents, étudiants, universitaires, salariés, vivant ou travaillant régulièrement sur le Quartier de La Source demandent instamment la mise en
place dans notre quartier de stations et bicyclettes du dispositif Vélo+ gérés sous la responsabilité de la communauté d’agglomération. La densité de la population résidente ou travaillant à La
Source, les distances à parcourir à l’intérieur du quartier, entre les lieux de vie et les lieux de travail (ou avec la gare de St Cyr en Val par exemple), d’une part, entre La Source et le centre
ville (piste cyclable entre le parc floral et le théâtre par exemple) d’autre part, justifient pleinement la mise en œuvre de ce service à La Source. Il sera à la fois facteur d’économie pour les
personnes amenées à se déplacer et gage d’un développement durable et d’un comportement écologique et responsable de tous. Il n’y a aucune raison de discriminer notre quartier et le campus
universitaire et de les priver des services offerts à d’autres. »
Service touristique. Je considère cependant que cette pétition mériterait
d'être étendue à l'ensemble de l'agglomération. Parce que ce service très orléano-orléanais (à l'exception de la gare des Aubrais et de la mairie de Saint-Jean le Blanc) est financé par les
vingt-deux communes de l'agglomération.. Mais surtout parce que cela dénote une conception étriquée et inégalitaire de la ville et de l'intercommunalité. Vélo + s'apparente plus à un service
touristique qu'à un réel moyen de déplacement doux et alternatif à la voiture, proposé à l'ensemble des habitants de l'agglomération . Il est enfin à l'image de la logique inégalitaire qui
caractérise les investissements de la municipalité UMP-MoDem : une ville qui donne plus à ceux qui ont plus , Vélo + étant, après les touristes, essentiellement utile aux habitants du
centre-ville.