30 juin 2007
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Quel micmac dans la droite orléanaise ! Au sud, Yves Clément, conseiller général, adjoint au maire d’Olivet,
membre du Modem.
Investi très officiellement par le parti de François Bayrou, Yves Clément était candidat dans la première construction du Loiret, contre l’UMP Olivier Carré. Homme
calme et modéré, le centriste a mené une campagne digne et respectueuse de ses adversaires.
Crime de lèse majesté ! La chose n’a pas plu à Eric Doligé, patron du parti de Nicolas Sarkozy dans le Loiret. Le président du Conseil général a décidé de
« jeter » Yves Clément hors de la majorité départementale, sans autre forme de procès. Ironie du sort, c’est Antoine Carré, vice-président du Conseil général, député sortant et cousin
de son successeur, qui lui a notifié cette exclusion par écrit.
Commentaire peu amènes. Au nord, l’adjoint UMP à la sécurité du maire d’Orléans, Florent Montillot,
vexé de ne pas avoir été adoubé par son parti pour être candidat dans la troisième circonscription, a décidé de s’y présenter quand même, contre le sortant Jean-Louis Bernard. Car le sieur
Montillot lui, parce qu’il entend rénover la politique (sic), considère qu’il n’a pas besoin d’être investi par son parti puisqu’il se sent désigné par le peuple lui-même, excusez du
peu !
Résultat, les noms d’oiseaux ont volé pendant la campagne électorale entre les deux candidats de droite, le battu du premier tour, Florent Montillot allant jusqu’à
assortir son soutien à Jean-Louis Bernard pour le second tour, de commentaires peu amènes au sujet du côté « has been » du député radical valoisien.
Dans un tel contexte, Eric Doligé ne pouvait pas faire moins que de condamner fermement la dissidence de Florent Montillot qui a été exclu temporairement de l’UMP.
Serge Grouard, le maire d’Orléans, très embarrassé par cette affaire, s’est contenté de dire – du bout des lèvres – que ça n’était vraiment pas bien, et de retirer provisoirement la délégation de
signature à son quatrième adjoint. Quels que soient les errements – récurrents - de Florent Montillot, Serge Grouard s’était jusqu’alors attaché à ne jamais les condamner, voire à les
justifier. C’est dire qu’il a dû se faire violence.
Et puis, les élections passées… tout est rentré dans l’ordre. Florent Montillot est retourné au bercail de l’UMP et a retrouvé toutes ses prérogatives au sein la
municipalité d’Orléans.
Fausse punition. Entre la sanction radicale infligée au candidat officiel du Modem, et la fausse punition
donnée au dissident UMP, il y a deux poids et deux mesures. Le moment venu, espérons-le, les électeurs centristes s’en souviendront.
Il se dit ici et là que, bien entendu, Eric Doligé aurait préféré des sanctions plus fortes à l’égard de Florent Montillot. Mais l’adjoint
au maire s’est rendu tellement indispensable dans le subtil équilibre des droites orléanaises que l’exclure pour de bon serait prendre un grand risque à un an des élections municipales.
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