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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 14:51

cumul-mandat.jpgQuand des députés et des sénateurs socialistes refusent d’appliquer, pour eux-mêmes, la règle instaurée par Martine Aubry, du non-cumul de leur mandat de parlementaire avec celui d’un exécutif local, ils commettent deux fautes.

D’abord, ils ne respectent pas la « loi du parti », ce qui, pour des législateurs, n’est pas très glorieux.

Mais surtout, ils privatisent purement et simplement un mandat qui ne leur appartient pas. Pour des raisons qui tiennent autant à un égo surdimensionné (ils se considèrent comme irremplaçables) qu’à l’appât du gain, soyons honnêtes.

Or, ce mandat, même s’il est le résultat (mais pas toujours) de leur engagement, ils le doivent d’abord aux militants socialistes de leur section, de leur circonscription, de leur département qui, un jour les ont désignés ; et à la direction du parti socialiste qui a validé leur désignation.

L’obstination des récalcitrants est un mauvais message envoyé non seulement aux militants du PS mais à tous les électeurs. Comment croire des élus qui ne sont même pas capables de tenir une promesse aussi facile et peu coûteuse (elle ne l’est d’ailleurs que pour eux) à appliquer ?

Il fut un temps où l’on disait les femmes incapables de faire de la politique. D’aucuns voudraient nous faire croire aujourd’hui qu’on ne peut jamais député ou sénateur débutant (ne l’ont-ils jamais été ?). Qu’il faudrait, en même temps, être et avoir été.

 

Les pieds sur terre 

Dans ce débat, l’argument, brandi comme un étendard, de l’ancrage local ne tient évidemment pas. Il est fallacieux. Pour deux raisons. Et je suis bien placé pour le savoir, en tant que collaborateur d’un parlementaire au mandat unique. D’abord parce que, pour prendre l’exemple de Jean-Pierre Sueur, les permanences qu’il tient à Orléans, les centaines de kilomètres qu’il parcourt dans le département du Loiret chaque année, lui permettent, soyons-en sûrs, de garder les pieds bien sur terre. C’est -notamment - toute la misère de notre société qu’il reçoit dans son bureau chaque semaine. Ce qui ne l’empêche évidemment pas d’être présent dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg. Bien au contraire.

Ensuite, parce que le cumul de deux mandats importants réduit en réalité la disponibilité pour être « sur le terrain ». Un député-maire d’une grande ville, par manque de temps, reçoit, dans son bureau, bien moins de ses concitoyens que ne le fait mon sénateur avec mon mandat unique.

Comme pour la parité, il ne faut donc pas compter sur le civisme, la bonne volonté, le sens du service, et  l’abnégation pour supprimer le cumul des mandats concomitants (et dans le temps). Il faudra une loi stricte qui honorera la gauche. C’est à cette incontournable condition qu’on renouvellera profondément la pratique politique en France. Notre pays ne manque pas d’hommes et de femmes talentueux pour cela.

 

>> Voir le "cumuloscope" de Rue89 et encourager ses élus préférés à respecteur leur engagement

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 15:31

primaires_saran.JPGQue n’a-t-on entendu à droite – et à gauche aussi parfois – sur ces primaires ! Ca allait être la pagaille, la foire d’empoigne, la débandade même. Les journalistes en mal d’infos croustillantes, après avoir abusé du cas DSK, attendaient les candidats au tournant. On espérait des coups bas pour mieux les dénoncer ensuite. Rien de tout cela n’est arrivé. Au grand dam d’une certaine presse et d’une grande partie de la droite et de l’extrême gauche sans doute aussi.
Mieux, les primaires ont rencontré un succès quasiment inespéré. Une fois de plus, le Parti socialiste, nonobstant tous ses travers inhérents à tout groupe humain, a prouvé une fois de plus qu’il était le parti le plus démocratique de France.
Je me rappelle de la joie que j’avais ressentie lorsqu’en 2005, au congrès du Mans, l’italien Romano Prodi avait parlé avec enthousiasme de l’expérience transalpine des primaires et de la « Fabrica ». Ce jour-là, j’ai rêvé – avec beaucoup d’autre sans doute – que notre parti ait un jour l’audace de tenter pareille aventure. Martine Aubry, avec d’autres, a eu cette audace. Le Parti socialiste, ses militants, ont eu cette audace. Rien d étonnant. Non-cumul des mandats (il y a encore beaucoup à faire), financement des campagnes électorales et des partis politiques, élections internes au suffrage « universel » à bulletin secret : c’est, depuis toujours, le Parti socialiste qui fait avancer la démocratie dans notre pays. Et pas seulement dans le domaine électoral bien sûr.
Aussi ai-je vécu ce premier tour des primaires citoyennes avec une grande fierté. Fier d’avoir modestement contribué à faire grandir notre démocratie. Fier d’avoir donné la possibilité à des hommes et des femmes qui se reconnaissent dans nos valeur de d’exprimer. En toute liberté.

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 09:21

bonneau-orleans.jpgComment peut-on être lycéen – en âge de voter -, apprenti ou étudiant en région Centre et s’abstenir aux élections régionales ? C’est oublier tous les lycées construits et rénovés, les manuels scolaires et les outils gratuits, les chéquiers Clarc, les transports interurbains à tarif réduit et les prêts d’ordinateurs aux étudiants de 3e cycle. Comment peut-on être usager ou salarié d’une des très nombreuses associations sportives, culturelles ou d’insertion ayant bénéficié d’un emploi Cap’Asso et s’abstenir ? Y a-t-il plus concret comme action politique ? Peut-on s’abstenir en sachant que l‘extrême-UMP Novelli et ses acolytes Nouveau Centre, chasseurs et villiéristes n’auraient d’autres objectifs, s’ils étaient élus, que de supprimer toutes ces aides, au nom d’un ultralibéralisme forcené ? Comment peut-on être lycéen en âge de voter et prendre le risque de mettre au pouvoir dans le Centre une droite dont le programme pour les lycées se concentre essentiellement autour de l’installation de caméras de vidéosurveillance ? Comment peut-être être jeune, être humaniste, être républicain et ne pas vouloir dire stop aux Sarkozy-Besson-Hortefeux et consorts qui expulsent sans vergogne des lycéens, des étudiants, des familles ? Arrêtons de ne juger ces élections – et les autres – que par le prisme réducteur et déformateur de la télévision. Alors, ouvrons et nos yeux et nos oreilles et dimanche, donnons à la gauche une majorité qui exclue à la fois l’extrême-UMP Novelli et le Front National et qui fera de notre région un espace solidaire et écologique.

>> Le site de la campagne

 

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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 15:30
guide-prahecq.jpgDu « dire » au « faire », il y a parfois un pas important à franchir. Micheline Prahecq l’a fait. La conseillère générale du Loiret a diffusé dans toutes les boites aux lettres du canton Saint-Marc Argonne un « guide pratique des services publics de l’Argonne ». On y trouve les coordonnées et les horaires d’ouverture de chacun d’eux ainsi qu’un repère pour le situer sur le plan du quartier que contient aussi le document. L’initiative vaut d’être saluée. Parce que ce guide va sans nul doute rendre un vrai service à ses destinataires, tant il est vrai que l’information, même la plus utile, a souvent du mal à circuler. Parce que c’est une belle manière d’utiliser son indemnité de conseillère générale. Parce qu’au-delà des positions que Micheline Prahecq peut prendre au sein de l’assemblée départementale et des dossiers qu’elle y défend, ce document donne de la visibilité et du crédit à sa mission d’élue et, plus largement, à la politique.

>> Le blog de Micheline Prahecq
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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 16:12

La-Rep-08-01-2010-Demission.jpgJ'ai récemment annoncé ma démission de la fonction de secrétaire de la section d'Orléans du Parti socialiste. En 2005, j'avais été élu après le départ, pour raison professionnelle, de mon frère Emmabuel Martineau-Gamand. J'avais été réelu à une large majorité en 2008 à la suite du Congrès du Reims.
Je reviendrai prochainement, après l'élection de mon successeur, sur le bilan que je fais de cette passionnante expérience.

Dans la presse :
La République du Centre du 8 janvier
LibéOrléans du 6 janvier
La Tribune d'Orléans du 14 janvier

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 11:05
Certes, il y a la présomption d’innocence. Et André Vallini, en défendant Julien Dray, sait de quoi il parle : il a présidé la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire d’Outreau. Mais fallait-il pour autant, s’agissant d’une affaire interne au Parti socialiste – la désignation des candidats aux élections régionales dans l’Essonne – prendre ainsi fait et cause pour un élu qui est mis en cause de manière peu équivoque dans des histoires de gros sous. On peut en effet comprendre que la fédération de ce département ait préféré ne pas mettre en tête de liste un personnage qui traine derrière lui de telles casseroles. Sauf à se tirer une balle dans le pied. Ne soyons pas hypocrites. En d’autres temps, des socialistes ont réclamé – à juste titre - de telles mesures à l’égard d’élus UMP pas très clean. La vie politique a ses règles. Julien Dray n’est pas devenu député et vice-président du conseil régional d’Ile de France tout seul. Mais parce qu’un jour il a été désigné candidat à ces fonctions par le Parti socialiste. Il n’est pas scandaleux que les instances de ce parti se réservent le droit de retirer cette confiance à qui que ce soit. Reste qu’il y a une autre bonne raison – pourtant nullement invoquée ni même évoquée – pour refuser cette tête de liste à Julien Dray : le cumul des mandats. Certes, le référendum interne du PS sur la rénovation ne prévoit l’application de cette « règle » qu’après les élections régionales. Mais il y aurait une certaine grandeur d’âme politique à l’appliquer avant, partout où cela est possible. A moins que le train de vie de Julien Dray ne nécessite le cumul des indemnités.

>> Sur le même sujet : Julien Dray, la nausée
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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 08:51
A tous les coups on y a droit. Parlez de « mandat unique » et vous n’y coupez pas, on trouve toujours « quelques » cumulards pour brandir l’argument choc de « l’ancrage local », du « terrain », mot très en vogue dans le rayon « tarte à la crème ». Si l’on écoute bien ces tenants d’un cumul établi, on ne pourrait être un bon parlementaire sans être maire, adjoint au maire, président ou vice-président d’un Conseil régional ou général ? Autrement dit, les députés ou sénateurs qui aujourd’hui n’auraient pas cette double étiquette ne pourraient pas faire leur travail correctement ? Autrement dit, être conseiller municipal ne suffirait pas à un parlementaire pour avoir un ancrage local ? Quel mépris pour les uns et les autres.
Comme assistant parlementaire d’un sénateur qui ne cumule ni avec un mandat exécutif local, ni même avec un autre mandat, je suis bien placé pour savoir que toute cette rhétorique n’est qu’un écran de fumée pour tenter de préserver des pouvoirs locaux et, accessoirement, il ne faut pas être naïf, de confortables indemnités.

Effets pervers. Pour être sur le terrain, nul besoin d’être élu local. Une permanence ouverte à toutes et à tous permet sans conteste de garder les pieds sur terre. Les sans-papiers, les chômeurs, les familles endettées, les personnes handicapées qui frappent régulièrement à la porte du bureau de Jean-Pierre Sueur évitent à coup sûr à ce dernier, si tant est que le risque existe, de se déconnecter des réalités humaines les plus difficiles. Parlementaire est, j’en suis persuadé, un « emploi » à temps plein. Y ajouter la lourde charge d’une grande ville (et souvent, en même temps, d’une agglomération), d’un département ou d’une région, revient soit à déléguer beaucoup, soit à ne pas être assez disponible pour l’un des deux mandats, voire aux deux.
Un tel cumul peut même avoir des effets pervers, comme l’ont récemment montré les manœuvres du député-maire d’Orléans pour faire adopter, à l’Assemblée Nationale, un amendement cousu sur mesure pour qu’il puisse démolir tranquillement la rue des Carmes. Le cumul des pouvoirs peut amener à la confusion de ceux-ci, au détriment de l’intérêt général.
En outre, la seule manière de créer des appels d’air, de renouveler le monde politique (mais c’est vrai aussi dans le monde syndical et associatif) est d’interdire le cumul des mandats, y compris dans le temps. Je suis, de ce point de vue, un farouche partisan du mandat unique limité dans le temps. A tous les niveaux.
Reste la question de l’unilatéralisme. On ne pourrait pas innover seul, sans l’UMP. Sauf à créer de graves déséquilibres. C’est l’argument qui tue. Mais heureusement que depuis plus d’un siècle, les socialistes, en hommes et femmes de progrès, n’ont pas attendu la droite pour faire avancer notre société. On attendrait toujours.
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27 mars 2009 5 27 /03 /mars /2009 12:47
A cours d’arguments d’ordre moral, l’évêque d’Orléans en est réduit à faire appel à la science pour fustiger l’utilisation du préservatif. Les Socialistes d’Orléans condamnent cette position de Mgr Fort avec la plus grande fermeté : parce qu’elle est scientifiquement fausse, parce qu’elle est finalement une incitation à ne pas utiliser le préservatif, qui reste le moyen le plus sûr et le plus efficace pour se prémunir des infections sexuellement transmissibles, dont le SIDA.
 
Communiqué de la section d'Orléans du Parti socialiste

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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 19:58
Prenez plus de sept cents candidats pour vingt à vingt-deux sièges potentiels. Ajoutez la parité, l'équilibre des régions françaises, leur poids dans le parti et le jeu des motions et autres courants, quelques égos surdimensionnés, une volonté de renouvellement et de diversité : vous obtenez une équation politique quasiment impossible à résoudre. La liste concoctée par la direction du Parti socialiste pour les élection européennes du 7 juin prochain a pourtant été adoptée sans ambiguïté par le Conseil national du PS le (189 voix pour, 14 contre et 18 abstentions). Qui plus est, 21 régions sur 22, 95 départements sur 100 et et 81 % des militants invités à s'exprimer le 12 mars ont apporté majoritairement leur soutien à ces listes. Reste le Limousin. Ou plus exactement deux départements de cette région qui on fait basculer le vote régional. Mais qu'on ne s'y trompe pas. Il ne s'agissait pas tant de s'opposer à la tête de liste – le fabuisien Henri Veber – que de sanctionner l'absence du président de la région, Jean-Paul Denanot. Ce dernier, député européen sortant, avait mis tout son poids dans la balance : c'était lui ou personne. Au nom du non-cumul des mandat édité comme règle absolue par Martine Aubry, ce fut personne. Il y a des moments où il faut passer des paroles généreuses aux actes.
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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 12:41
Julien Dray avait « décidé de [se] faire plaisir en famille ». Un plaisir à 6 356 euros la facture d’hôtel à Monaco. On se fait du bien à moins que ça. Si les révélations sur le train de vie du député socialiste choquent assurément, ses explications embarrassées, postées sur le site desirdavenir.com sont affligeantes. Elles témoignent en tout cas du décalage abyssal qui existe entre le monde dans lequel vit le dirigeant socialiste et la « vraie vie ».  Comment être crédible sur le partage des richesses lorsque l’on est capable de dépenser des milliers d’euros dans des montres, des vêtements et des chaussures de luxe ? « Tracfin (la cellule antiblanchiment du ministère des Finances, ndlr) a relevé, explique le journaliste Eric Nicolas dans le quotidien L’Est Républicain, que le député socialiste, sur les 313 000 euros dépensés avec sa carte en titane (véridique...), 131 000 l'ont été pour des montres. Pour un total de trente achats. Ce qui nous donne un ticket moyen, pour le cadran et les deux aiguilles, de 4 360 euros. ». Les révélations faites dans la presse sont plus écœurantes les unes que les autres. Tant d’indécence donne la nausée.

Désordre. A cela s’ajoute, malheureusement, de fortes suspicions de détournement de fonds de SOS Racisme et de la FIDL au profit personnel du député de l’Essonne. Cette affaire fait bien plus que désordre : elle fait mal. Mal au Parti socialiste, mal à toutes celles et ceux qui, chaque jour souffrent de la misère, mal à toutes celles et ceux qui se battent au quotidien pour une société plus juste.

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Profil

  • Pascal Martineau
  • Journaliste de métier, collaborateur parlementaire, écrivain public-biographe, j'aime les mots.
  • Journaliste de métier, collaborateur parlementaire, écrivain public-biographe, j'aime les mots.

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Président de  l'Academie des écrivains publics de France

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