16 novembre 2007
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Puisque Serge Grouard aime à citer Harry Potter, on peut se demander si être centriste et avoir osé un jour collaborer
avec Jean-Pierre Sueur ne relèverait pas d’un « crime » suffisamment grave pour que le centriste en question soit marqué à jamais de cette forfaiture. C’est en tout cas ce que l’on peut penser à la
lecture de l’interview du maire d’Orléans qui est parue dans La République du Centre ce vendredi 16 novembre. « La manœuvre du sous-marin Coquelet* en faveur du PS est assez grossière…
». Autrement dit : un bon centriste est un centriste… de droite.
Comment qualifier alors deux adjoints élus en 2001 sous l’étiquette UDF, qui ont appelé à voter pour Nicolas Sarkozy en 2007, avant de rejoindre un parti – le Modem – dont les dirigeants, dans les médias et à l’Assemblée nationale, ne manquent pas de critiquer la politique votée et soutenue par le député-maire d’Orléans ? Vous avez suivi ? Je sais, ça n’est pas facile. Pour les intéressés sans doute non plus. Mais pour Serge Grouard, il n’y a là aucune manœuvre. Jean-Pierre Gabelle et Martine Grivot, soutiens patenté de l’UMP, ont adhéré au Modem en toute indépendance : « J’ai des élus qui étaient à l’UDF. Les choses étaient claires » affirme sans sourciller le désormais candidat officiel de l’UMP à Orléans.
Serge Grouard nous a habitués, tout au long de ses presque sept années de mandat à sortir régulièrement de son chapeau la thèse éculée de la manipulation. Du tram au grand projet de ville de La Source, si des gens, des associations, des citoyens s’opposent, contestent, résistent et critiquent l’action menée par Serge Grouard et son équipe, c’est, bien évidemment, qu’ils sont lamentablement manipulés par une main invisible, tenue tantôt par Jean-Pierre Sueur, tantôt par le Parti socialiste, tantôt par les deux. C’est tellement plus simple de penser comme cela. Ca évite de se poser les questions qui fâchent. En dernier recours, quand cet argument ne fonctionne pas, Serge Grouard dégaine celui qui tue : « C’est une attaque personnelle ». On y a droit par exemple à chaque fois qu’on ose évoquer son (in)activité parlementaire ! Forcément, ça cloue le bec !
* Membre du Modem et de l'Association des démocrates, Philippe Coquelet a été élu sur la liste de Jean-Pierre Sueur en 1989 et en 1995.
Comment qualifier alors deux adjoints élus en 2001 sous l’étiquette UDF, qui ont appelé à voter pour Nicolas Sarkozy en 2007, avant de rejoindre un parti – le Modem – dont les dirigeants, dans les médias et à l’Assemblée nationale, ne manquent pas de critiquer la politique votée et soutenue par le député-maire d’Orléans ? Vous avez suivi ? Je sais, ça n’est pas facile. Pour les intéressés sans doute non plus. Mais pour Serge Grouard, il n’y a là aucune manœuvre. Jean-Pierre Gabelle et Martine Grivot, soutiens patenté de l’UMP, ont adhéré au Modem en toute indépendance : « J’ai des élus qui étaient à l’UDF. Les choses étaient claires » affirme sans sourciller le désormais candidat officiel de l’UMP à Orléans.
Serge Grouard nous a habitués, tout au long de ses presque sept années de mandat à sortir régulièrement de son chapeau la thèse éculée de la manipulation. Du tram au grand projet de ville de La Source, si des gens, des associations, des citoyens s’opposent, contestent, résistent et critiquent l’action menée par Serge Grouard et son équipe, c’est, bien évidemment, qu’ils sont lamentablement manipulés par une main invisible, tenue tantôt par Jean-Pierre Sueur, tantôt par le Parti socialiste, tantôt par les deux. C’est tellement plus simple de penser comme cela. Ca évite de se poser les questions qui fâchent. En dernier recours, quand cet argument ne fonctionne pas, Serge Grouard dégaine celui qui tue : « C’est une attaque personnelle ». On y a droit par exemple à chaque fois qu’on ose évoquer son (in)activité parlementaire ! Forcément, ça cloue le bec !
* Membre du Modem et de l'Association des démocrates, Philippe Coquelet a été élu sur la liste de Jean-Pierre Sueur en 1989 et en 1995.