C'est une réponse publique qu'a faite Serge Grouard au courrier que je lui avais adressé à propos du nouveau dérapage
verbal d'un élu de la commune italienne de Trévise, jumelée avec Orléans. Il a proposé l'adoption - obtenue à l'unanimité - d'une motion condamnant fermement les déclarations racistes de l'élu
membre de la Ligue du Nord, Giorgio Bettio. Le texte voté ce vendredi 14 décembre (lire ci-dessous) annonce la suspension du jumelage entre Orléans et Trévise. Oralement, Serge Grouard a
même évoqué la possibilité d'un annulation pure et simple de ce jumelage. Regrettant que les relations avec les élus de Trévise, qu'il avait en son temps déjà suspensdues, aient été rétablies,
Jean-Pierre Sueur s'est pour sa part prononcé contre l'annulation du jumalage, espérant que les citoyens de Trévise se débarrassent un jour - et au plus vite - de ses élus racistes et homophobes.
C'est tout le mal que nous leur souhaitons.
Voici le texte de la motion adoptée à l'unanimité :
MOTION VISANT A SUSPENDRE LES RELATIONS ENTRE LA VILLE D'ORLEANS ET LA VILLE DE TREVISE
Présentée par Monsieur le Maire d'Orléans
Le jumelage Orléans-Trévise, signé en 1959, a été l'un des plus dynamiques de notre ville et des liens sincères et durables ont pu être noués tout au long de ces années, tant au niveau
institutionnel qu'associatif ou individuel. Malheureusement, la tenue, à plusieurs reprises au cours de ces dernières années, de propos xénophobes et homophobes par différents élus de l'équipe
municipale italienne en place ont apporté une ombre à ce jumelage.
A chaque fois, la Ville d'Orléans a dénoncé ces propos consternants et inacceptables qui ne correspondent pas aux valeurs d'humanisme, de respect des êtres humains et de leurs droits, valeurs qui
représentent le socle de tous les jumelages et principalement de ceux qu'entretient la Ville d'Orléans. Ces propos, largement relayés par les médias, ont d'ailleurs toujours été condamnés par de
nombreuses personnalités et. associations.
Les derniers propos tenus par un Conseiller Municipal de Trévise, le 5 décembre 2007, et qui s'ajoutent à ceux de l'été dernier du Premier Maire-Adjoint de Trévise, font d'ailleurs l'objet d'une
ouverture d'enquête par le procureur de la République de Trévise.
Par conséquent, je vous propose, par cette motion, de suspendre les relations entre Orléans et Trévise. Nous regrettons d'être contraints de prendre, une nouvelle fois, une telle décision mais la
Ville d'Orléans ne peut transiger sur les principes de liberté, égalité, fraternité qui fondent notre République.
A travers cette motion, nous le répétons clairement et fermement à tous les membres du Conseil Municipal de Trévise.