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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 16:14
Au milieu d'une ville aux trottoirs jonchés de sacs poubelle éventrés, Charles-Eric Lemaignen est droit dans ses bottes fourrées. Le président de l’agglomération ne comprend vraiment pas qu’on puisse s’offusquer de son intransigeance à l‘égard des éboueurs grévistes auxquels il refuse toute augmentation de salaire alors même qu’il s’est lui-même augmenté de 38% en juillet dernier, faisant passer son indemnité nette mensuelle de 2 675 à 3 700 €. « Je travaille deux fois plus qu’eux et j’ai deux fois moins de congés » a-t-il expliqué, en substance, ce vendredi matin 9 janvier sur l’antenne de France Bleu Orléans. A ce tarif là, on se demande pourquoi tout le monde n’aspire pas à être éboueur. Tandis que, bien entendu, la place de président de l’agglomération n’est convoitée par personne. Charles-Eric Lemaignen s’est pour ainsi dire dévoué, faute de volontaires. Si la situation n’était pas si grave, on en rirait. Mais le cynisme du président de l’Agglo ne fait rire personne. D’autant que le militant UMP omet de préciser qu’il perçoit également des subsides comme adjoint au maire d’Orléans et comme conseiller régional.
Si Charles-Eric Lemaignen a, lui, sans doute, fait des pieds et des mains pour arriver à ce niveau de responsabilité, on peut penser que la majorité des éboueurs de l’agglomération d’Orléans ou d’ailleurs n’a jamais rêvé de se retrouver dans le froid glacial du petit matin, a l’arrière d’un camion bruyant et nauséabond, à ramasser les ordures de leurs concitoyens. Pas même en se rasant le matin.
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5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 13:00
Sur ses toiles, il capte les ombres et les âmes. L’âme, ombre de notre humanité. Avec Clair - Obscur, qui débute au bÔ bar le 16 janvier, Thierry Esther nous invite à un voyage tout en nuances autour de la Terre, de l’Orient à Tchernobyl en passant par l’Irlande du Nord. Il nous donne à voir et à explorer l’image qu’il nous renvoie, par sa peinture, des êtres et des lieux qui le hantent ou l’animent, faisant naître, émerger sur la toile, des désirs de peindre enfouis depuis longtemps parfois et qui trouvent enfin leur expression depuis qu’il a – récemment – décidé, de ressortir ses pinceaux. Par ce jeu de « miroirs », il nous révèle à chaque fois un peu de lui-même.
Capteur d’âme, Thierry Esther est aussi chercheur d’art. Il n’a de cesse d’expérimenter de nouvelles techniques picturales – comme le trempage préalable du papier au grain d’abeille dans l’eau tiède dont L’Inde de Gandhi révèle toute l’ingéniosité. Une quête beaucoup plus existentielle que technique : Thierry Esther aspire à rendre ses œuvres vivantes aux yeux de ceux qui les regardent.

Au bÔ bar, du 16 janvier au 16 février 2009 – 193, rue de Bourgogne – 45000 Orléans
Vernissage le 16 janvier à 18h. Un événement Com'in Design Orléans.

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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 00:20
« A l'occasion du renouvellement de l'ensemble des sanitaires de la Ville, et considérant l'intérêt d'augmenter la fréquentation de ces équipements pour facilier l'entretien de l'espace public, il est proposé au conseil municipal de décider de la gratuité d'accès aux sanitaires publics à compter du 1er janvier 2009 ». La délibération est à l'ordre du jour de la réunion du conseil prévue ce vendredi 19 décembre. Voilà une mesure qui, sans aucun doute, mériterait d'être ajoutée au catalogue déjà pléthorique de l'Agenda 21 de la Ville d'Orléans. Elle aura sans doute pour effet de réduire les pollutions anarchiques et nauséabondes qui agressent parfois nos narines dans quelque angle de murs discret.

Générosité. On aurait cependant aimé que la municipalité actuelle fût aussi généreuse avec nos conseillers généraux qu'elle l'est avec les envies pressantes de nos concitoyens et des touristes. Malgré l'installation de sanisettes nouvelle génération (photo) plus spacieuces, il semble en effet difficile que les élus départementaux profitent de cette soudaine générosité pour pallier l'absence de lieu pour recevoir les citoyens de leur canton. On peut désormais espérer qu'au nom de la démocratie locale – que l'Agenda 21 ne manque pas valoriser – Serge Grouard donne enfin aux conseillers généraux les moyens d'accomplir leur mandat dans des conditions normales. Ca presse !

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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 13:21
Nicolas Sarkozy invente l'application de la loi par anticipation. Le président de la République avait décidé que la suppression de la publicité à partir de 20 heures sur France Télévision prendrait effet dès le 5 janvier 2009. Passant outre que le fait que la loi ad hoc ne sera discutée au Sénat qu'après cette date butoir, Nicolas Sarkozy a demandé au président de France Télévision d'appliquer cette disposition de la loi avant qu'elle ne soit définitivement adoptée. Faisant, par là-même, d'une pierre deux coups : cette injonction élyséenne préfigure en effet un autre aspect de la future loi : la nomination du président de France Télévision directement par le chef de l'Etat. D'aucun, à droite, ont pourtant tenté de nous faire croire que cette réforme relevait du « bon sens » et même de la « modernité », quand elle nous fait revenir au temps de l'ORTF, où un « ministre de l'information » était relié par une ligne directe aux dirigeants des chaines publiques (elles l'étaient toutes à l'époque). En pire. Grignotant peu à peu nos libertés publiques, Nicolas Sarkozy, en inquiétant président-monarque en voie de « berlusconisation », vient, par anticipation, et avec la complicité de Patrick de Carolis, de créer, comme l'ont dénoncé les députés socialistes, l'Office de Radio Télé Sarkozyste.
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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 10:31

Laurent Girault a démissionné du conseil municipal d’Orléans. Le vendredi 28 novembre, le délégué à la prévention et élu de l’Argonne avait été remplacé sur las bancs de la majorité par Gérard Besson, ancien président de l’université d’Orléans. Placé sous la responsabilité de Florent Montillot, le président de l’Union pétanque argonnaise, officiellement parti « pour raisons personnelles », aurait-il démérité ? Ou bien l’homme, plutôt connu avant les élections de 2001 pour ses idées de gauche, aurait-il été remercié pour bons et loyaux services ? Autrement dit, après avoir joué le rôle de ramasseur de voix dans le quartier populaire de l’Argonne, Serge Grouard a-t-il considéré que la mission de Laurent Girault était terminée et qu’il devait désormais laisser la place à Gérard Besson qui n’attendait que ça. On imagine en tout cas que, quoi qu’en ait dit l’intéressé pendant la campagne électorale, la cohabitation avec l’adjoint à la sécurité n’ait pas été de tout repos. C’est une raison suffisante pour démissionner.

 

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9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 14:56
Serge Grouard est un rêveur. Après nous avoir, au début du précédent mandat, fait pétiller les oreilles avec ses discours lyriques sur le « jardin-lumière » qu’il voulait réaliser place Aristide-Briand (après avoir un temps envisagé de couper tous les arbres), voilà que le maire d’Orléans sort de son chapeau onirique un « grand équipement sportif et culturel » en bord de Loire. Du niveau, dixit Serge Grouard himself (La République du Centre du 9 décembre) du musée Guggenheim de Bilbao en Espagne. Bigre, quelle ambition : digne d’un pont de l’Europe signé Calatrava. Comme un Palais de Mille et une nuits en lieu et place de l’actuel hippodrome de l’Ile Arrault. Autrement dit, en zone A – aléa 4 (très fort) – du Plan de prévention du risque d’inondation (PPRI) de la Vallée de la Loire.

Pylônes. Et le rêve devient cauchemar. Et le conte un simple formulaire administratif. Car le règlement du PPRI, approuvé par arrêté préfectoral du 2 février 2001 ne laisse aucun doute. La zone A est « à préserver de toute nouvelle urbanisation ». En aléa 4, seuls peuvent être admis, sous certaines conditions, des aménagements de type abris, clôtures ou pylônes. On a du mal, alors, face à de telles contraintes, à imager que le – beau – rêve de Serge Grouard puisse un jour devenir réalité. A moins d’un – improbable – coup de baguette magique. De deux choses l’une. Ou bien Serge Grouard croit encore au Père Noël, ou bien, plus vraisemblablement, il tente de nous faire croire que le rouge barbu à la hotte bien garnie existe.

>> Réagissez aussi sur le blog de La Rep'
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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 13:00

Maurice Pelloux-Prayer a réagi vivement à mon article intitulé Le réquisitoire du procureur Pelloux-Prayer. A 16h30, jeudi 20 novembre, le militant du Mouvement pour la France a débarqué dans mon bureau, sur mon lieu de travail, pour m'insulter copieusement. « Si vous n'étiez pas une lavette, je vous mettrais mon poing dans la figure » m'a-t-il lancé rageusement, en présence de ma collègue éberluée. Ce qui fait dire à Antoine Bardet que le MPF serait plutôt « Mon Poing dans la Figure ».

Pour ma part, sur les conseils de quelques amis, je suis allé déposer une main courante pour « intimidation et menaces » au poste de la Police nationale de la gare d'Orléans. La violence est un aveu d'impuissance.

 

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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 15:15

Un adjoint aux Finances de la Ville d’Orléans, Michel Martin, qui est en même temps commissaire aux comptes, président du conseil de surveillance de l’Entente et représentant de la municipalité au conseil d’administration du club de basket, ça fait beaucoup dans le registre du cumul des mandats… et des intérêts. Rappelons à cet égard que la Sogeres, qui est délégataire désavoué par la justice du service de restauration scolaire, est devenue sponsor de l’Entente au lendemain du choix fait, en sa faveur, et de manière autoritaire*, par Serge Grouard lui-même.
Si l’on ajoute à cela le fait que des décisions financières impliquant la Ville ont été prises sans avoir consulté le conseil municipal qui aurait du donner son accord préalable, on comprend que la Chambre régionale des comptes ait toussé à l’examen approfondi du fonctionnement du club. La fin – une équipe qui gagne et qui monte – ne peut justifier les moyens et les méthodes peu orthodoxes utilisés par ce succès.

* Le maire d’Orléans avait choisi la Sogeres au détriment de Scolarest contre l’avis unanime de la commission ad hoc composée majoritairement de membres de son exécutif.

>> Lire, à ce sujet, l'article La Tribune d'Orléans


Erratum. Contrairement à ce qui a été écrit dans La Tribune d'Orléans, le commissaire aux comptes de l'Entente n'est pas Michel Martin, ni même un autre salarié du cabinet ORCOM qu'il dirige.

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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 11:42

Maurice Pelloux-Prayer, « délégué MPF 2ème circ. » n’a sans doute pas lu mon dernier article sur Quentin Thomas dans lequel je m’émeus du mea culpa du jeune militant du MPF. Car, dans une longue lettre d’insultes déposée dans la boite au lettre de mon bureau – cachetée avec un autocollant du Secours catholique « être digne » - l’ancien conseiller municipal d’Orléans m’accuse quasiment d’incitation au suicide : « Par votre méchanceté, vous avez mis Quentin dans un tel état qu’il aurait pu commettre l’irréparable, vous auriez été dans de beaux draps ». Dans son réquisitoire, le procureur Pelloux-Prayer fustige également la délation dont je me serais rendu coupable en alertant Simone Veil des propos injurieux tenus à son égard (ce que La République du Centre a d’ailleurs fait de son côté, sans aucune concertation avec moi). « Dans sa grande sagesse, ajoute le militant MPF, S. Veil a préféré ne pas tomber dans votre panneau et toute la bande de salopards que vous êtes en est pour ses frais ». La LCR, Al Qaida, le voile islamique et même le Vendée Globe : tout y passe.

Gens du voyage. Maurice Pelloux-Prayer devrait savoir que je n’ai pas l’indignation hémiplégique. Ainsi, par exemple, lorsque, à une époque où je n’avais pas de blog, le maire communiste de Saran, Michel Guérin a tenu, à l’égard des gens du voyage, des propos inadmissibles, je n’ai pas manqué de le dénoncer publiquement au Conseil d’Agglomération où je siégeais alors. Le chrétien, l’humaniste et le non-violent que je suis ne supporte aucune discrimination, qu’elle vienne de l’extrême-droite ou de l’extrême-gauche. Lui en revanche, ne semble pas faire autant de cas de la blessure que peut ressentir, encore aujourd’hui, Simone Veil en lisant de tel propos, trente-quatre ans après avoir été, l’Assemblée Nationale, traitée de « tricoteuse » par les amis politiques du « délégué MPF 2ème circ. ».
La violence n’est pas mon fait Maurice Pelloux-Prayer. Elle d’abord celle de ce nepanthes qui assimile l’IVG à la Shoah. Des propos punis par la loi et dont j’ai considéré qu’il était de mon devoir de les dénoncer. Il faut être particulièrement odieux – comme vous le faites à demi-mot - pour comparer cet acte civique de ma part à la délation des juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui relève, la aussi, d’une forme de révisionnisme.

 

La réaction de Maurice Pelloux-Prayer ne s'est pas faite attendre. A 16h30, ce jeudi 20 novembre, il a débarqué dans mon bureau, sur mon lieu de travail, pour m'insulter copieusement. "Si vous n'étiez pas une lavette, je vous mettrais mon poing dans la figure" m'a-t-il lancé rageusement, en présence de ma collègue éberluée. La violence est un aveu d'impuissance.


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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 10:35

Il faut croire que la soudaine célébrité d’un autre blog orléanais de droite n’ait rendu jaloux Jacky Minier, alias Minijack le bien nommé. Sur son blog, dont je tairais le nom piur ne pas lui faire de publicité, le président de l’association Voisinage Bourgogne profite d’un article sur l’élection du Premier secrétaire national du Parti socialiste pour distiller, une fois de plus, son venin homophobe. Du gros rouge qui tâche. « La stratégie est une discipline de haute école qui oblige à prévoir très longtemps à l’avance les mouvements d’un ennemi qui cherche immanquablement à vous surprendre par derrière. Mais en la matière, le maire de Paris a de l’expérience » écrit le mini Jack avec toute la délicatesse qui le caractérise. Il récidive un peu plus loin en affirmant que « le contre-nature n’est pas pour arrêter Bertrand ! », non sans nous avoir, au passage, gratifié de son « humour » bien gras – c’est le cas de le dire – en fustigeant « le charisme moules-frites de Martine Aubry ». Il faut vraiment être à court d’arguments sérieux pour en arriver à de telles bassesses.
D’aucun se plaignent parfois du déficit de blogueurs de droite dans la blogosphère orléanaise. Outre qu’on peut s’interroger sur le fait que ce moyen d’expression n’y suscite pas plus de vocations de ce côté-là de l'échiquier politique, des personnages tels que Jacky Minier ne relèvent guère le niveau du débat.

PS : je signale cet article de Jacky Minier à SOS Homophobie et au Groupe Action Gay et Lesbien (GAGL) du Loiret

 

>> La preuve - par la pub - que minijack n'est pas homophobe

 

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  • Pascal Martineau
  • Journaliste de métier, collaborateur parlementaire, écrivain public-biographe, j'aime les mots.
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