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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 10:48
flocon-de-neige.jpgDe deux choses l’une : ou bien le tramway peut circuler, ou bien il ne le peut pas. Or, ce matin, j’ai pu me rendre à mon travail en empruntant un tram. Un rescapé ? On est tenté de le croire au vu du très faible nombre de rames qui avaient été mises en service à 8h. Ca sent la désorganisation à plein nez. Car enfin, on ne peut pas dire que la direction de la Setao n’avait pas les moyens d’anticiper un tant soit peu sur les difficultés à venir. Les intempéries étaient tout à fait connues d’avance.
Pourquoi, dans ces conditions, ne pas avoir mis en service le plus grand nombre possible de rames à un moment où quasiment aucun bus ne circulait et où prendre sa voiture requiert une grande témérité voire une certaine inconscience ? En plein sommet de Copenhague, une telle incompétence fait tâche sur la neige blanche qui recouvre les rues de l’agglomération d’Orléans.
Dans les stations (où, en passant, la plupart des horloges sont toujours hors d’usage), les panneaux d’affichage électronique indiquaient de probables perturbations et vantaient l’ouverture des parcs relais dimanche 20 décembre. Voila qui faisait une belle jambe aux usagers frigorifiés dans l’attente d’un hypothétique tram. Pas un mot pour indiquer l’heure d’arrivée de la prochaine rame. Même le réseau d’information par haut-parleurs est resté muet. Pire qu’à la SNCF, ce qui n’est pas peu dire.
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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 14:08

affiche_walterretourenresistance-1-.jpgCa n’est évidement pas le sujet du film de Gilles Perret, Walter, retour en résistance, découvert le 10 décembre aux Carmes, à l’invitation des socialistes d’Orléans et d’Attac 45. Mais cette séquence relatant le « pèlerinage » de Nicolas Sarkozy au plateau des Glières en Haute-Savoie en dit long sur le personnage qu’il est réellement.
Nous sommes en mars 2008. Le président de la République vient rendre hommage à ce haut lieu de la Résistance française. L’année précédente, débarquant aux Glières 48 heures avant le second tour de l’élection présidentielle (sic), il avait promis d’y revenir chaque année.
Le spectacle – car c’en est un – que va donner ce jour-là Nicolas Sarkozy est affligeant et, pour tout dire, totalement indigne d’un président de la République française. A cause de son mépris à l’égard de certains de ses interlocuteurs. A cause de l’indécence de son attitude et de ses paroles en ce lieu symbolique et chargé d’Histoire. Sans doute émoustillé par l’auto-évocation de sa femme, Carla Bruni, Nicolas Sarkozy ne se retient pas. Il laisse aller sa véritable personnalité. Si l’on ne l’était pas encore, on est effrayé du populisme de cet homme qui dirige notre pays.

sarko-rit.jpgVoici le dialogue :
Un homme : «  Monsieur le Président, vous avez ici deux républicains espagnols…
Nicolas Sarkozy : - Très heureux. Et en plus moi, je défends les Espagnols. Mais les Italiens sont pas mal non plus, maintenant que je suis marié avec une Italienne
Silence
Montrant un militaire : - Il est beau quand même. Mais pas trop jeune et pas trop beau. Ca me…Vous savez que j’ai été jeune moi aussi (il rit franchement).
L’homme : - Nous nous sommes refusé à laisser des résistants qui étaient tombés dans une embuscade enterrés dans une fosse commune. Nous les avons ramenés ici dignement.
Nicolas Sarkozy, coupant la parole à l’homme : - C’est quoi la cascade là ? C’est magnifique. Ecoutez, je vous aime beaucoup. Puis, sans transition, s’adressant à une dame hors champ : Ce rose vous va très bien. Je n’en tire aucune conclusion politique.
La dame en rose : - Coquin en plus
Nicolas Sarkozy, hilare : - Ben oui, il faut bien s’amuser un peu. »

Ainsi, ce jour-là, sur le plateau des Glières où des hommes et des femmes sont morts pour notre liberté et notre dignité, le président d’une des plus grandes puissances de la planète était venu « s’amuser ».
Dans le même film, des lycéens savoyards de retour d’une visite à l’ancien camp de concentration nazi de Dachau sont interrogés par Gilles Perret sur leur préférence politique. L’ex candidat de l’UMP est souvent cité. Il faut espérer que la découverte de ce funeste dialogue dans le film les auras fait réfléchir ? Pour le moins.

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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 17:15
A l'intiative du quotidien anglais The Guardian, cinquante-six journaux de quarante-cinq pays ont pris l'initiative sans précédent, à l'occasion de l'ouverture du sommet historique de Copenhague, de parler d'une seule voix en publiant un éditorial commun.

Nous le faisons car l'humanité est confrontée à une urgence aiguë. Si le monde ne s'unit pas pour prendre des mesures décisives, le changement climatique ravagera notre planète, et, avec elle, notre prospérité et notre sécurité. Les dangers sont apparus depuis une génération.
Aujourd'hui les faits parlent d'eux-mêmes : onze des quatorze dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées; la calotte glaciaire du Groënland est en train de fondre et la flambée des prix du pétrole et de la nourriture intervenue l'an dernier a donné un avant-goût des bouleversements à venir.
Dans les revues scientifiques, la question n'est plus de savoir si c'est l'activité humaine qui est responsable de ces phénomènes, mais de calculer le peu de temps qu'il nous reste pour en limiter les dégâts. Et pourtant, jusqu'à présent, la réaction mondiale a été marquée par la faiblesse et le manque de conviction.
Le changement climatique est enclenché depuis plusieurs siècles, il aura des conséquences à jamais irréversibles et c'est au cours des douze prochains jours que se détermineront nos chances de le maîtriser.
Nous demandons aux représentants des cent quatre-vingt-douze pays réunis à Copenhague de ne pas hésiter, de ne pas sombrer dans les querelles, de ne pas se rejeter mutuellement la faute mais de saisir l'opportunité de réagir face à ce qui est aujourd'hui le plus grand échec politique contemporain. Cela ne doit pas être un combat entre le monde riche et le monde pauvre, ni entre l'Est et l'Ouest. Le changement climatique nous affecte tous et c'est ensemble que nous devons nous y attaquer.
>> Lire tout l'éditorial
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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 11:05
Certes, il y a la présomption d’innocence. Et André Vallini, en défendant Julien Dray, sait de quoi il parle : il a présidé la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire d’Outreau. Mais fallait-il pour autant, s’agissant d’une affaire interne au Parti socialiste – la désignation des candidats aux élections régionales dans l’Essonne – prendre ainsi fait et cause pour un élu qui est mis en cause de manière peu équivoque dans des histoires de gros sous. On peut en effet comprendre que la fédération de ce département ait préféré ne pas mettre en tête de liste un personnage qui traine derrière lui de telles casseroles. Sauf à se tirer une balle dans le pied. Ne soyons pas hypocrites. En d’autres temps, des socialistes ont réclamé – à juste titre - de telles mesures à l’égard d’élus UMP pas très clean. La vie politique a ses règles. Julien Dray n’est pas devenu député et vice-président du conseil régional d’Ile de France tout seul. Mais parce qu’un jour il a été désigné candidat à ces fonctions par le Parti socialiste. Il n’est pas scandaleux que les instances de ce parti se réservent le droit de retirer cette confiance à qui que ce soit. Reste qu’il y a une autre bonne raison – pourtant nullement invoquée ni même évoquée – pour refuser cette tête de liste à Julien Dray : le cumul des mandats. Certes, le référendum interne du PS sur la rénovation ne prévoit l’application de cette « règle » qu’après les élections régionales. Mais il y aurait une certaine grandeur d’âme politique à l’appliquer avant, partout où cela est possible. A moins que le train de vie de Julien Dray ne nécessite le cumul des indemnités.

>> Sur le même sujet : Julien Dray, la nausée
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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 12:28
Même si « mariage gris » semble être une expression consacrée, son évocation, dans la bouche d’un ministre expulseur d’Afghans, ne peut que faire frémir. La couleur associée évoque en effet, qu’on le veuille ou non, l’insulte qui sert encore à quelques racistes purs et durs pour qualifier les Nord-Africains : les « gris ». Au même titre que le terrible « melons ». Ajoutées au déjà nauséabond « débat » sur l’identité nationale, ces déclarations d’Eric Besson n’ont d’autre but, chacun le sait, que de s’attirer la sympathie de l’électorat d’extrême droite à quelques mois des élections régionales. On a l’impression que le ministre de l’immigration, qui n’a plus de socialiste qu’un mot dans un curriculum vitae, fait de la surenchère extrémiste pour mieux se démarquer de son ancienne étiquette politique. Histoire de passer définitivement du rose au vert de gris.
C’est dans ce contexte de régression humaniste que, Martine Aubry, s’adressant aux Jeunes socialistes réunis en congrès à Grenoble, a déclaré à propos des mariages homosexuels et des mariages mixtes : « L'Etat ne doit pas nous dire avec qui nous marier » et « qui on doit aimer ». « Je n'oserai pas citer » le ministre de l'Immigration « Eric Besson qui a parlé des mariages gris pour que la honte l'atteigne définitivement », a également lancé la Première secrétaire du Parti socialiste.

>> A voir et écouter la chronique de Stéphane Guillon ce 25 novembre sur France Inter intitulée "le mariage gris d'Eric Besson".
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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 17:51
La rue de la République tuée par la piétonisationC’est l’argument qui fait choc. Selon François Foussier, adjoint au maire d’Orléans et ancien président de l’association des commerçants du centre de la capitale régionale, la piétonisation de la rue des Carmes nierait, notamment, aux personnes âgées qui ne pourraient alors plus venir en ville avec leur voiture (La République du Centre du 16 novembre). Quand on est à court d’arguments, on finit par dire n’importe quoi. S’il est une population pour laquelle une rue sans voiture crée une véritable utilité et une meilleure sécurité, c’est bien celle du 3e ou du 4e âges. (avec les enfants, les parents-à-poussettes et les personnes handicapées). Et si, s’aventure, l’on objecte que la mort annoncée de Carmes en cas de piétonisation ne supporte pas la comparaison avec la rue de la République, on nous assure que cela n’a rien à voir. A ceci près, qu’en son temps, des élus de droites, certains vendant même quelque maroquinerie dans cette grande artère commerçante du centre-ville avaient, déjà, crié au loup et prédit la mort certaine d’une des rues aujourd’hui les plus dynamiques de la cité johannique. Si François Foussier se préoccupait vraiment de l’essor du commerce à Orléans, il n’aurait pas laissé disparaître le dernier bar de la rue de la République (L’Eucalyptus bientôt remplace par une boutique Orange) ou aurait, encore, enfin trouvé une solution à la verrue urbanistique que constitue la ruine de l’ancien cinéma Artistic tout proche. On a les combats qu’on peut.
>> Voir aussi le communiqué de l'opposition municipale
>> Exprimez-vous à ce sujet sur le site de La Rep'
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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 17:13

Marie N’Diaye : Je trouve cette France monstrueuse. Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité. Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux. Je me souviens d’une phrase de Marguerite Duras, qui est au fond un peu bête, mais que j’aime même si je ne la reprendrais pas à mon compte, elle avait dit : « La Droite, c’est la Mort ». (Les Inrock’)

C’est à se demander si le réactionnaire Eric Raoult n’a pas fait ça pour mettre Frédéric Mitterrand dans l’embarras. Tant il est vrai que beaucoup, à droite, n’ont pas encore digéré sa nomination comme ministre de la Culture. Il se dit même que l’actuelle hémorragie d’adhérents à l’UMP serait due à la médiatique politique d’ouverture du président de la République. On espère en tout cas, que le ministre-écrivain saura défendre une liberté d’expression dont il a pu se parer récemment à propos de La mauvaise vie. Son silence est inadmissible.
Reste l’injonction du député UMP. Le voila qui voudrait fonctionnariser, mettre en pas les écrivains français en les soumettant à une devoir de réserve leur interdisant tout propos désobligeant à l’égard des pouvoirs en place ou à venir (on ne sait jamais).
Les milieux littéraires n’ont pas manqué de réagir vivement à la bavure d’Eric Raoult. Et il y a de quoi. Ces propos nauséabonds constituent une nouvelle expression du sarkozysme dur qui est à l’œuvre à droite aujourd’hui et qui tente, petit à petit, à force de caporalisme et de confusion des pouvoirs, de grignoter nos libertés fondamentales. Mais parce qu’ils touchent rarement à la vie quotidienne des Français ou à leur porte-monnaie, ces coups de boutoir à notre démocratie n’émeuvent guère le citoyen lambda. Qui risque bien de se réveiller un matin avec une sacrée gueule de bois. Pour se rendre compte – trop tard ?- à quel point Marie Ndiaye, prix Goncourt 2009, avait raison.

 

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 11:07
Où l’on découvre de manière très concrète l’activité de nos députés. Alors que le seul parlementaire de gauche du Loiret, le socialiste Jean-Pierre Sueur, publie chaque année deux volumineux comptes-rendus d’activité et chaque semaine un lettre électronique d’information, il est plus difficile de savoir comment les députés d’Orléans honorent leur mandat. Dans le numéro spécial de L'Express consacré à Orléans, on peut lire que l’UMP Serge Grouard « passe indéniablement plus de temps à l’Assemblée Nationale ». Une affirmation qu’il est désormais possible de vérifier sur un site très bien fait, www.nosdeputes.fr, qui présente de manière détaillée, l’activité de chacun de nos députés. On constate certes un certain regain d’activité du maire d’Orléans au Palais Bourbon… après une quasi absence de décembre 2008 à avril 2009. Sans doute son obstination à vouloir faire adopter un amendement supprimant l’avis préalable des Architectes des bâtiments de France (ABF) n’y est-elle pas pour rien. D’ailleurs l’item « ABF » apparaît dans lle champ lexical (« ABF armée bâtiments eau livre loi de programmation madame la présidente militaire programmation programmation militaire taxe ») du député de la 2e circonscription du Loiret. Instructif.

NB. On comparera avec intérêt l’activité de Serge Grouard avec celle de son premier maire-adjoint te député de la première circonscription du Loiret, l’UMP Olivier Carré.
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 15:11

Qui a dit que les policiers municipaux avaient tendance à jouer les cow-boys ? Nouvelle illustration du zèle inébranlable de nos agents locaux de tranquillité publique que nous narre Anthony Gautier dans La République du Centre de ce 15 octobre. Version : j’y suis, j’y reste. En résumé (lire le billet) : une voiture de la police municipale en faction rue de la République a refusé de se déplacer pour laisser passer une ambulance. Le tout, juste en face de l’agence locale du quotidien régionale. C’est quand même pas de chance !

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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 09:38
Jo et Manu des Wait And See au Petit Bouchon le 9 octobreWait ans see. On a vu, entendu aussi. Et on n’a pas attendu longtemps pour que la police municipale débarque. Vendredi 9 octobre, le Petit Bouchon avait programmé un concert d’un jeune groupe orléanais, les Wait ans See. Forcément, deux guitares, une basse, une batterie et un chanteur, ça fait un peu de bruit. Même porte fermée. Il n’était même pas 21h30 quand, alertés par des voisins, les "cow-boys" (comme les appelle le préfet) de Florent Montillot ont rappliqué pour remettre un peu d’ordre dans ce débordement acoustique. Pas question de continuer à faire du bruit. Faut la mettre en sourdine. Tenez, il n’y a qu’à ne plus utiliser la batterie ! Se sentant sans doute menacés par à peine deux dizaines de clients dépités mais calmes, deux autres véhicules de la police municipale sont arrivés rue de la Lionne. On ne sait jamais. Les quatre musiciens et leur chanteur, eux, ont plié bagage. Pas évident de jouer du rock en sourdine. Il n’était pas encore 22 heures et rue de la Lionne à Orléans, l’ordre avait été rétabli.
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  • Pascal Martineau
  • Journaliste de métier, collaborateur parlementaire, écrivain public-biographe, j'aime les mots.
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